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Le budget d’investissements publics en légère baisse dans la Loi des finances initiale 2024

Emergence – Dans la loi de finances initiales (LFI) 2024, on remarque une légère baisse de l’enveloppe globale du budget d’investissements publics (BIP). Il passe sur une prévision de 14 560,6 Mds en 2023 à 14 216,15 milliards de GNF en 2024 dont 6 734,15 Mds sur ressources propres, soit 47,4% y compris les droits et taxes et 7 482 Mds sur financement extérieur (Finex), soit 52.6%.

Sa répartition sectorielle se présente comme suit : le Développement rural et environnement pour 1 343 Mds, soit 9,45% : Mines, énergie, industrie et services pour 1 729.9 Mds, soit 12,47% ; l’Infrastructures et équipements pour 3 970,6 Mds, soit 27.93% ; le Secteur Social pour 3 424.2 Mds, soit 24,09% ; la Décentralisation, défense et sécurité pour 3 289,45 Mds, soit 23,14%.

Il faut rappeler que depuis le 05 septembre 2021, les allocations au titre des investissements ont fortement augmenté, passant de 8 908,99 Mds en 2021 à 10 132.14 Mds en 2022, puis à 14 589,20 Mds en 2023. Ceci s’expliquerait principalement par l’augmentation considérable en termes d’allocation budgétaire des projets et programmes financés sur ressources propres qui sont passées de 2 737,99 Mds en 2021 à 6 010.90 Mds en 2022, soit un accroissement de 119,5%. Entre les exercices budgétaires 2022 et 2023, les dépenses d’investissements sur ressources propres sont passées de 6 010.91 Mds à 7 639,50 Mds, soit une augmentation de 27,09%.

Au titre de l’exercice 2023, sur une prévision totale de 14 560,6 Mds, l’exécution des dépenses d’investissements publics, est estimée à hauteur de 9 732.74 milliards, soit un taux d’exécution de 67% à la date du 14 décembre 2023 dont 68,5% (4 760,5 Mds) payés au compte des projets à financement extérieur et 65,3% 14 972.2 Mds) sur ressources propres (base engagement). En 2022, ces dépenses étaient à hauteur de 52% à la même période.

M. Cissé se vante que sur la base du Plan d’Engagement du quatrième trimestre, ce taux se situerait autour de 75% cette année, ce qui est une première en Guinée en matière d’exécution des dépenses d’investissements publics.

En fin 2023, le taux d’endettement du portefeuille de la dette publique représente 38,5% du PIB avec une diminution du niveau de la dette extérieure à moins de la moitié du portefeuille de la dette publique. Cette situation est due en partie à l’augmentation significative des instruments de financement de la dette intérieure.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Moussa Cissé rappelle que le risque de refinancement à fin 2023 a connu une baisse par rapport à son niveau de 2022 (50%) pour se situer à 41% de la dette intérieure. Ce risque de refinancement découlerait des arriérés et des bons du Trésor qui doivent être remboursés et refinancés en 2024. Toutefois, dit-il, en dehors des bons du Trésor, le profil de maturité indique une bonne répartition des échéances au cours des prochaines années.

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