Emergence – La compagnie minière Rio Tinto a estimé mardi 5 décembre à 6,2 milliards de dollars sa part d’investissement dans le projet d’exploitation du fer de Simandou.
Cela apparait comme la première estimation faite par le groupe anglo-australien depuis le début de la transition militaire en Guinée qui a donné un coup d’accélérateur au projet.
Les investissements projetés par Rio Tinto prennent en compte la mine, le chemin de fer et le port, selon Jakob Stausholm, PDG de Rio Tinto.
« Construire une nouvelle mine de fer coûte bien sûr cher, car il faut aussi construire les infrastructures, mais il s’agit d’un minerai de fer d’une qualité exceptionnelle, probablement la plus haute qualité de la planète », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à Bloomberg Télévision.
Simandou est le plus grand gisement de fer inexploité au monde avec des réserves estimées à 2,4 milliards de tonnes. La teneur en fer est de 65%, soit plus riche que la mine de Pilbara en Australie.
« C’est le minerai de l’avenir », a ajouté Stausholm en faisant allusion à Simandou.
L’immense chaîne de montagnes de Simandou est divisée en quatre blocs. Les blocs 1 et 2 sont détenus par Winning Consortium Simandou alors que les 3 et 4 appartiennent au couple Rio Tinto – Chinalco.
Les investissements globaux dans le projet Simandou sont estimés par les parties, y compris l’Etat guinéen, à 15 milliards de francs guinéens.
Un accord intervenu en 2022 entre le gouvernement guinéen, WCS et Rio prévoyait le démarrage de la production dans le premier trimestre 2025. Ce délai a été confirmé par Jakob Stausholm dans son interview.
Samuel Camara
