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De l’eau Coyah ensachée dans une usine de savon à travers deux fûts connectés au sous-sol par des raccords (Enquête)

Après avoir repris le contrôle de sa propriété à l’issue d’un long feuilleton judiciaire avec l’opérateur économique Sagalé, Askia Mohamed Touré, ne reconnait plus l’entreprise qu’il avait cédée en 1995 à un million sept-cent mille dollars américains à celui-ci et qui l’aurait hypothéquée à des indiens à 160 millions de yens japonaises, soit environ 2 millions de dollars des Etats-Unis.

L’acquéreur qui ne s’était pas acquitté du montant de la transaction après la vente, exerce plusieurs activités parallèles en lieu et place de l’usine de savonnerie rachetée, a constaté Askia Mohamed, après avoir été rétabli dans ses droits par la justice, il y a plus de trois mois.

Aussitôt informé de la rétrocession, le ministère de l’industrie a mandaté une équipe sur le site, pour constater de visu l’état actuel des installations de l’usine.

Le rapport technique de la mission est   dévoilé en réunion de cabinet. Le département évite de  se mêler au contentieux.

Il soutient que son rôle est d’assurer la mise en œuvre technique de l’activité industrielle prévue à la relance de l’usine.

Mais le département constate que depuis plus de 20 ans, un seul morceau de savon n’a été produit dans cette usine de savon.

En lieu et place des machines, deux fûts connectés au sous-sol par des raccords pour tirer l’eau.

Cette eau est ensuite mise en sachets pour  des fins commerciales, a-t-on appris.

Sur place, l’on voit des sachets d’eau Coyah, probablement recyclés pour la vente de l’eau Coyah mise en sachet.

« Il a branché des tuyaux et fait deux forages là-bas, il fait des sachets d’eau Coyah là-bas, on dit que c’est Coyah alors que c’est faux, ce n’est pas Coyah, en réalité c’est fait là-bas et même les machines de savon, il les a coupés et vendus aux indiens », a déploré Askia Mohamed Touré.

Autre constat fait sur les lieux, la présence de deux bus avec mention du jus Caprisonne et qui, selon nos sources, est également produit sur ce site qui était pourtant destiné à la savonnerie.

Askia Mohamed a, pour sa part, déjà lancé une étude de faisabilité sur le site, afin de voir quel type d’activités, il pourrait y développer.

Nous y reviendrons !

Avec Mosaiqueguinee.com