Arrivée sur le quai du Port autonome de Conakry en mai sur fond de polémiques et de contestations, la société turque Albayrak semble plutôt renforcer ses positions depuis quelques semaines.
Après le transfert fin septembre des droits d’Albayrak à Alport Conakry, le nouvel exploitant du port de Conakry multiplie les gros investissements. Le but est de faire de Conakry, un hub dans une sous-région ouest-africaine qui connait déjà des concurrents comme Dakar, Abidjan et Lomé.
C’est dans cette optique que le nouveau concessionnaire vient de doter le port de Conakry de cinq grues ultra-modernes. L’enjeu est clair. Accroître la capacité de déchargement et rendre le port moderne et compétitif.
La société, par son Directeur commercial adjoint Ali Fuat, a estimé en début de semaine à 50 millions d’euros, les investissements réalisés depuis son arrivée dans le port de Conakry.
On rappelle que la concession entre le gouvernement guinéen et le groupe turc Albayrak a été paraphée en août pour la gestion de la partie « conventionnelle » du port de Conakry. L’accord de gré à gré avait suscité un tollé général en Guinée. Le syndicat des travailleurs du port n’a pas hésité à dénoncer un deal « opaque ». Certains dirigeants d’alors du Port autonome de Conakry ont été révoqués de leurs fonctions.
La concession couvre une durée de 25 ans et prévoit un investissement global de 500 millions de dollars à terme.
Par Samuel Camara
