Emergence – Le projet a été dévoilé ce lundi 20 mars. L’École nationale des Postes et Télécommunications (ENPT) va bientôt changer de nom pour devenir l’École nationale du Numérique. Pour matérialiser cette volonté, les cadres du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, en partenariat avec ceux du ministère des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique, Représentant du Secteur privé et Partenaires techniques et financiers de l’éducation se sont retrouvés dans un atelier de cadrage pour discuter de la transformation de l’ENPT.
Cette initiative, selon les premières informations reçues, vise à adapter la formation aux nouvelles technologies du numérique.
Pour Hamidou Diallo, Directeur national du numérique dans l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, l’audit et l’analyse des programmes actuels de l’ENPT ont prouvé qu’il était temps de revoir le modèle de cette institution, de revoir les programmes et l’approche pédagogique. « Avec la direction de l’école, le service d’élaboration des programmes, nous allons revoir les programmes actuels en les adaptant au contexte du marché de l’emploi. De nouveaux programmes de formation seront déployés. Ces programmes seront construits sur l’approche APC, approche par compétence ».
A en croire le Directeur du numérique, il y aura également une réflexion pour la mise en place de formations certifiantes. « Après ces trois jours d’atelier, une commission composée des membres du service d’élaboration des programmes, de la direction de l’école nationale des postes et télécommunications, de la direction nationale de l’enseignement technique, de la direction nationale du numérique et des professionnels du numérique se retrouveront pour travailler sur les futurs modules de formation basés sur les propositions qui sortiront de cet atelier ».
D’après le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Ousmane Gaoual Diallo, la transformation de l’ENPT en École numérique vise à faciliter l’accès à l’emploi aux jeunes guinéens, à travers l’adaptation des programmes de formation aux besoins du marché.
Au cours de l’atelier lancé lundi, les participants vont se pencher sur des réflexions portant sur plusieurs thématiques. Notamment le tablier autour des formations sur le numérique, le tablier sur les besoins du marché en numérique, l’identification des outils de formation et d’expression des partenaires d’information et dans le but de donner aux jeunes guinéens des aptitudes professionnelles qui correspondent aux offres du marché de l’emploi.
Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, rassure que cet atelier consacre le début d’un projet déjà bouclé, finalisé pour que le numérique guinéen puisse commencer à écrire son histoire. « Et ça va commencer par cet atelier. Cet atelier va cadrer nos besoins. Ce que nous allons offrir est très simple. A la suite de cet atelier, la transformation de l’école nationale du numérique est une toute petite partie de la construction du village numérique de Guinée.
D’après le ministre, le gouvernement va construire un village pour prendre en charge la question du numérique, du Jardin d’enfant en classe d’ingénieur. Mais pas seulement le parcours de formation. « Nous voulons également mettre en place des infrastructures pour l’accueil, l’encouragement, le renforcement des capacités, le laboratoire, le financement pour l’ensemble des parties prenantes du numérique en Guinée », a-t-il signifié.
« Nous voulons participer au dialogue mondial sur le numérique. Nous voulons valoriser nos talents, nous voulons mettre tous nos atouts à contribution pour que la Guinée puisse attirer à la fois des investissements privés dans le domaine du numérique. Mais aussi que la Guinée puisse exporter ses compétences dans le domaine du numérique. Cela pourrait peut-être équilibrer notre balance commerciale parce que nous aurons quelque chose au-delà de la bauxite à exporter. Mais aussi, cela permettra à notre diaspora et à notre secteur privé local de pouvoir s’internationaliser et embrasser la dynamique qu’il y a en Afrique de l’Ouest ».
Dans son discours de circonstance, Hassimiou Diallo a réitéré l’engagement des partenaires techniques et financiers de la mobilisation des ressources nécessaires pour la transformation numérique en Guinée.
Selon lui, l’Unicef et l’Agence française de développement (AFD), contributeurs aux fonds communs et l’ensemble des partenaires techniques et financiers, que ce soit la GIZ, le PNUD et tous les acteurs qui sont au quotidien dans cette dynamique expriment solennellement leur engagement à travers le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi pour promouvoir cette transformation numérique pour la république de Guinée, en contribuant à la mobilisation des énergies, des idées novatrices, des ressources pour agir sur la législation et poser des actions concrètes.
Daouda Yansané
