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ANAFIC : un projet ambitieux de développement qui pourrait buter contre la pandémie guinéenne de la corruption.

Depuis bientôt un an, sous l’initiative du gouvernement dirigé par KassorY Fofana, a été créée l’agence nationale pour le financement des collectivités (ANAFIC).

Un concept nouveau vanté comme étant la solution du contraste qu’il y a entre les potentialités guinéennes en ressources du sous-sol et la misère de la population notamment dans les collectivités locales.

Cette structure qui sera pour l’heure exclusivement financée par les recettes générées par l’exploitation des mines , soit 15% de cette manne financière, environ 3345 milliards GNF, devrait servir à financer les projets de développement identifiés dans les communes rurales et urbaines, bref dans les collectivités locales.

On apprend qu’à ce jour, 1000 milliards sont déjà disponibles dans les caisses de l’agence.
La première inquiétude que suscite l’évocation de ce montant, ce sont bien les critères mis en place pour l’affectation des montants dus aux collectivités qui sont les seuls bénéficiaires et l’instrument de contrôle et de suivi mis à la disposition de ces ayant droits.

L’autre inquiétude, c’est la gestion de cette allocation par les maires qui sont pour la plus part des analphabètes et à maintes endroits, mal élus, mais aussi atteints presque tous, du syndrome de la corruption et de la cupidité qui caractérisent malheureusement le fonctionnement de l’administration guinéenne.

Les délégations spéciales constituent un précédent regrettable où les premiers responsables se sont livrés à la course à l’enrichissement personnel. La rigueur et les sanctions ne pourraient s’appliquer quand le budget détourné est à moitié redistribué pour des raisons politiques au bénéfice de ceux qui sont censés contrôler l’utilisation de ce fonds, en l’occurrence l’administration fortement politisée.

Lamine