La Guinée doit mettre en route d’urgentes, très rapidement, des réformes en vue d’adapter le contenu des formations professionnelles aux besoins du marché de l’emploi. C’est l’une des conclusions du Salon de l’Industrie de Guinée (SIG2021) tenu du 20 au 21 décembre, à Conakry.
Alpha Bacar Barry, le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a une idée du challenge. En prenant la parole en tant que panéliste au SIG2021, il a dévoilé les principaux objectifs. « Le premier axe est le capital humain. Il faut former les formateurs. Ensuite il faut rénover les curricula, les programmes de formation pour les adapter aux besoins », a-t-il introduit.
Une fois cette étape franchie, il s’agira d’introduire un dialogue permanent et dynamique entre toutes les parties prenantes à l’enseignement technique. M. Barry croit fermement qu’un dialogue permanent et dynamique entre le secteur privé et public est à la fois bénéfique pour la qualité mais aussi pour la pertinence de la formation. « Nous formons à des compétences qui ne sont pas toujours demandées dans le secteur privé », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de dialogue une phase d’expérimentation est prévue dans la région de Boké. Le ministère de l’Enseignement technique compte y réunir l’ensemble des opérateurs miniers et les écoles de formation au sein d’un consortium. « Les miniers vont déterminer leurs besoins sur une dizaine d’années, ils vont participer au recrutement des enseignants de qualité, le ministère va jouer son rôle de coordinateur pour certifier et veiller à ce que le contenu de la formation soit adéquat. C’est un PPP qui va permettre aux écoles de donner un enseignement de qualité, aux entreprises minières d’avoir un personnel de qualité et surtout aux apprenants d’avoir une formation qualifiante, certifiante et diplômante et un emploi », a-t-il annoncé.
Samuel Camara
(Emergence Mag 17 de Février 2022)