Emergence – Fin de la période de grâce pour Rusal ? La compagnie russe, autrefois traitée par Alpha Condé avec égard, vient de recevoir l’ordre de revoir les conditions sociales qu’elle offre à ses travailleurs.
Le gouvernement de la transition, en Conseil jeudi 24 février, a interpellé Rusal sur l’obligation qui lui incombe d’investir dans le social.
Ainsi, a-t-elle été sommée de procéder à la rénovation et l’équipement de l’hôpital Péchiney de Fria. Elle a aussi été invitée à respecter le SMIC qui s’élève à 440 000 francs en Guinée.
L’hôpital de Fria, où la compagnie russe détient une raffinerie d’alumine, est dans un piteux état depuis plusieurs années, faute d’investissements conséquents du minier. Depuis la relance de la raffinerie en juin 2018, Rusal est accusée régulièrement par les citoyens et les activistes de la protection de l’environnement d’investir à minima dans la zone pour améliorer les conditions de vie.
Coïncidence ou pas, cet appel du gouvernement intervient au moment où la la CBK, filiale de Rusal, est traduite par un groupe d’employés devant le Tribunal de Travail pour licenciement abusif. Au moins 11 travailleurs ont été licenciés par la compagnie depuis janvier pour avoir soutenu le secrétaire général de leur syndicat qui dénonçait les conditions de travail.
Samuel Camara