Emergence – La fin d’année est la période privilégiée pour les services publics et privés de dresser le bilan annuel et projeter les perspectives pour la nouvelle année. C’est à cet exercice que la CRIEF, la dernière née des juridictions du pays pour lutter contre les crimes économiques, vient de se livrer.
Selon le Procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, des résultats tangibles sont obtenus dans le cadre de la moralisation de la gestion publique en Guinée depuis la création de cette institution.
D’après Aly Touré, 306 personnes sont poursuivies pour des cas de détournements de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, entre autres.
Parlant des dossiers, le Procureur spécial près la CRIEF, a indiqué avoir reçu sur sa table 106 dossiers pour dix personnes morales et physiques.
Pour ce qui est du recouvrement des fonds, M. Touré affirme qu’à date, des cautions à hauteur de plus de 50 milliards de francs guinéens sont versés à la banque centrale par des personnes poursuivies.
Plus de 12 milliards sont également saisis sur le compte d’un comptable public dont les biens sont saisis.
Selon le magistrat, des saisies immobilières d’une valeur énorme pas encore évaluée et les biens confisqués au profit de l’Etat sont aussi à l’actif de la CRIEF.
Daouda Yansané
