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La Guinée tourne au ralenti suite à une grève des banques primaires

Emergence – Une grève déclenchée générale par les banques primaires en Guinée est entrée dans son troisième jour ce jeudi 21 juillet, provoquant l’asphyxie de l’activité économique dans le pays.

Les banquiers sont en grève pour exiger dans un premier temps la libération d’Abdoulaye Sow, le Secrétaire général de la Fédération syndicale autonome des banques, assurances et microfinances de Guinée (FESABAG).

Le leader syndical est placé sous mandat de dépôt depuis le 18 juillet pour « outrage aux magistrats ».

Les faits qui lui sont reprochés remontent à une semaine plus tôt. Au cours d’un rassemblement des travailleurs du secteur bancaire, il fustigeait une décision de justice qui condamne Ecobank et Afriland First Bank.

« Il y a des clients indélicats et des magistrats véreux, en complicité avec certains jugent, qui veulent fermer nos banques. Sur des bases où nous avons accordé des crédits à ces clients et ils se retournent contre nous.  Aujourd’hui ont demande à Ecobank de payer 115 milliards de francs guinéens et on demande à Afriland Bank de payer 17 milliards de francs guinéens », disait le banquier syndicaliste devant ses collègues.

Au lendemain de cette déclaration tenue le 13 juillet, le Parquet Général Près la Cour d’Appel de Conakry a ordonné des poursuites judiciaires contre la fédération syndicale pour des faits présumés « d’atteintes au respect dû à la Justice et diffamation ». Chose qui fut faite.

Faute de service minimum, le débrayage impacte sévèrement les opérations financières à travers le pays.

Une source proche du secteur portuaire confirme que les opérations au Port autonome de Conakry tournent désormais au ralenti. Le commerce général et les mines également.

« La grève est illimitée et se poursuit jusqu’à nouvel ordre », confie un membre du syndicat.

Nous y reviendrons plus en détail.

Samuel Camara