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La Banque Centrale de Guinée renforce la législation anti-blanchiment de capitaux

Emergence – La Banque Centrale de Guinée vient d’introduire des seuils applicables à certaines transactions financières. Une politique qui vise à renforcer la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Selon une note du Gouverneur de la BCRG, Karamo Kaba, les institutions financières devront dorénavant déclarer auprès de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), les transactions en espèces dont le seuil minimal est de 150 millions de francs guinéens. La même mesure concerne aussi les virements électroniques entrants et sortants dont le seuil minimal est de 150 millions ou équivalent en toute monnaie cotée sur le marché de changes en Guinée.

Cette nouvelle réglementation s’adosse à la Loi portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme adoptée par l’Assemblée nationale en juin 2021. Cette loi prévoyait autorisait la BCRG à fixer le seuil minimal pour les types de transactions.

« Toutes les opérations en provenance ou à destination d’un pays identifié par la déclaration publique du GAFI comme étant un pays à haut risque, ou de toute autre pays désigné par le Comité national de coordination de la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme doivent être systématiquement déclarées à la CENTIF », ajoute le gouverneur.

Les institutions comme le Trésor public, la Banque centrale, les personnes physiques ou morales négociant des biens, seulement dans la mesure où les paiements sont effectués ou reçus en espèces pour un montant de 50 millions de francs guinéens que la transaction soit exécutée en une fois ou sous formes d’opérations fractionnées liées, les sociétés immobilières sont assujetties à la nouvelle réglementations. De même que les agents sportifs, les casinos et les établissements de jeux, y compris les loteries nationales et les casinos en ligne et les transporteurs de fonds et les sociétés de gardiennage.

Dans une seconde note, le patron de la Banque centrale instruit aux institutions financières de s’assurer désormais que tout virement électronique transfrontalier au minimum égal à 10 millions de francs guinéens ou son équivalent en toute monnaie cotée sur le marché de changes en Guinée soit toujours accompagné des informations exactes des donneurs d’ordre et des bénéficiaires. Les informations comprennent le nom, le numéro de compte et l’adresse du donneur d’ordre ainsi que le nom et le numéro du compte du bénéficiaire.

Samuel Camara