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An 2 du CNRD : les grandes réformes dans le secteur minier guinéen

Emergence – Le secteur minier guinéen, contributeur à 20% au PIB et représentant 80% des recettes d’exportation connait des nombreuses réformes depuis le putsch du 5 septembre 2021.

Le secteur de la bauxite connait des changements notoires. Le déploiement des équipes dans les ports minéraliers permet désormais au ministère des Mines et de la Géologie de connaître avec exactitude la quantité exportée. Par le passé, l’Etat se contentait des chiffrés livrés par les exportateurs. Résultat, en 2022, pour la première fois, la Guinée a franchi le cap de 100 millions de tonnes de bauxite exportées.

Le gouvernement est passé à l’application d’un prix de référence sur la bauxite. Les compagnies ont reçu les institutions de faire rapatrier au moins 50% de leurs recettes d’exportations en devises, ainsi que la construction de leurs sièges sociaux.

Le ministère des Mines estime à 118,92 milliards de francs guinéens, les recettes mobilisées par le département dans l’exécution à mi-parcours des réformes.

Le progrès le plus important enregistré dans le secteur des mines réside sur le projet Simandou. Après la signature de l’accord-cadre, l’Etat guinéen et ses partenaires Rio Tinto et Winning Consortium Simandou ont réussi à signer le pacte d’actionnariat de la Compagnie du Transguinéen (CTG). La relance des travaux par le Colonel Mamadi Doumbouya en mars et la signature en juillet des accords fondateurs pour les infrastructures ferroviaires et portuaires donnent désormais l’espoir que ce projet de 15 milliards de dollars d’investissement connaîtra très prochainement son développement.

Il faut souligner que Simandou est le plus grand gisement de fer inexploité au monde avec une teneur en fer estimée à 65%. Le Transguinéen, chemin de fer de 650 km muti-utilisateurs et multi-usagers devrait contribuer à diversifier l’économie guinéenne.

 

Samuel Camara