Emergence – A Conakry, la capitale guinéenne, les stations services sont prises d’assaut depuis samedi suite à une crainte provoquée par une possible hausse du prix des produits pétroliers à partir du 1er juin.
A mains endroits les files d’attente sont longues. Les usagers font le plein des réservoirs dans la perspective d’une décision du gouvernement, probablement ce lundi 31 mai, relative au relèvement du prix des hydrocarbures.
« Nous avons appris que le gouvernement va augmenter le prix de l’essence, en attendant, il faut faire le plein », commente un conducteur dans une station d’essence à Tombolia, en haute banlieue de Conakry.
« Si la nouvelle est confirmée, il s’agira là, d’une décision impopulaire qui risque d’aggraver la crise économique dans laquelle nous vivons déjà », ajoute Mamadou Lamarana Diallo que nous avons rencontré à Hamdallaye, toujours à Conakry.
Plusieurs stations ont arrêté la vente du carburant depuis samedi, provoquant une cohue généralisée dans les points de vente opérationnels.
« Tout contrevenant à cette injonction, verra son contrat de gérance résilié sans préjudice des poursuites pénales auxquelles il s’expose », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Il y a quelques semaines le gouvernement a annoncé son intention de revoir à la hausse le prix du litre de carburant à la pompe. Aucune date n’avait été fixée.
La mesure obéit à un principe de flexibilité qui veut que les prix soient réajustés dans le pays en fonction du prix du baril sur le marché international. « Tous les mois, le prix change, et le nouveau prix entre en vigueur à partir du premier du mois suivant. Dans cette méthodologie, normalement on doit avoir la nouvelle structure du prix le 1er juin. Je ne suis pas à mesure de vous dire maintenant à quel niveau il va être augmenté. »
Alpha Mamoudou Diallo
