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Agro-business : Comment Kagnassi aurait-il procédé pour plagier la marque de fonio « la petite Damba »?

Cela remonte au mois d’octobre 2018. Les deux jeunes entrepreneurs, revendiquant la paternité de la marque de fonio ‘’la petite Damba’’, entrent en contact avec l’homme d’affaires Kagnassi pour un appui auprès du Chef de l’Etat, grâce à un intermédiaire très influent à la présidence.

Ils se rencontrent dans un réceptif hôtelier de la capitale où le conseiller en agrobusiness, a élu domicile. C’est là qu’il reçoit ses invités.

Ce jour, l’entretien n’aura duré que quelques minutes, le Malien ayant reçu un coup de file, dit-il, du Président guinéen, s’étant excusé auprès des deux jeunes.

Le 12 décembre de la même année, il les reçoit pour la seconde fois mais Kagnassi leur annonce que l’initiative présidentielle ne peut rien faire pour eux et qu’il ne peut donc les soutenir.

Quelques mois après, les deux jeunes entrepreneurs guinéens réussissent à mettre sur le marché leur produit, « La petite Damba ».

Mohamed Kagnassi, par l’intermédiaire de ses employés, lance une commande de 400 sachets de « La petite Damba », qui commence à faire du succès.

L’homme d’affaires aurait, déversé dans un autre emballage avec l’appellation « Fony », le contenu des sachets « La petite Damba », qu’il a achetée au prix en gros chez les jeunes entrepreneurs guinéens, a-t-on appris.

Sur la page Facebook, ces entrepreneurs déplorent qu’il en soit ainsi, après avoir tout abandonné aux Etats-Unis pour rendre à leur manière service à leur pays.

« Malheureux ce pays ou l’initiative présidentielle pilotée par M. Kagnassi, conseiller à la présidence, plagie les innovations des jeunes entrepreneurs (La Petite Damba). En plus des éléments indiqués sur l’emballage, il a même rempli son sachet avec du fonio de La Petite Damba (Preuve à l’appui). Ne pas le dénoncer, c’est accepter cet acte indigne de la part de M. Kagnassi, qui, à 2 reprises, avait déjà rencontré La Petite Damba dans le cadre d’un appui à travers l’initiative présidentielle » peut-on lire sur ce réseau social.

Les deux jeunes entrepreneurs, exigent des explications de la part du conseiller agrobusiness du chef de l’Etat et n’excluent pas de le poursuivre devant les tribunaux guinéens et devant l’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

Mônêmoundomma Bangoura