Emergence – Contre le délestage à Conakry et environnants, l’Etat Guinéen semble être financièrement à bout de souffle. Il n’en peut plus. Et n’a d’ailleurs pas assez de ressources pour faire face à cette embarrassante pour lui.
Pour preuve, la piste menant à l’arrivée d’un bateau thermique est abandonnée. Et pourtant c’était la solution urgente pour palier au tarissement des barrages hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti. Des barages, faut-il le rappeler, qui ne peuvent fournir que les 1/3 de leur capacité, soit un peu moins de 300MW sur à peu près 900 MW produit pendant la période de crue au fleuve. A propos du bateau, il a été exigé à l’Etat Guinéen, par le partenaire avant toute mise à disposition, d’ouvrir un compte séquestre de 20 millions de dollars qui va prendre le relai du payement de la facture, au cas où les caisses de l’Etat ne seront à mesure de payer. Le partenaire prévient ainsi une accumulation de facture impayée, comme c’est le cas avec les autres fournisseurs.
A préciser que l’Etat Guinéen doit à la société de gestion de Kaléta et de Souapiti près de 800 millions dollars de factures impayées. Sans compter la facture de Tè-Power, qui est de 60millions dollars, à la date de fin février.
Donc, à ce jour, la Guinée doit à ses partenaires fournisseurs d’électricité, la somme de 850 millions dollars, soient l’équivalent du cout global de la construction de deux barrages de type Kaléta , avec 240MW, chacun.
C’est ainsi dire que la mauvaise gestion du secteur énergétique bouleverse tous plans de trésorerie d’un pays en manque d’infrastructures de tout genre.
Mognouma
