Le rapport de l’inspection d’Etat présenté cette semaine au Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya , fait l’effet d’une bombe dans l’opinion. C’est une véritable autopsie alarmante faite sur la gestion dans certains services de l’Etat.
Pour tout dire en peu de mots, c’est tout simplement accablant pour les services qui ont reçu la visite des inspecteurs de ce corps de contrôle.
Dans cette publication qui est le début d’une série qui va disséquer ledit rapport, nous nous intéressons à ce qui a été écrit à propos du Fonds de l’environnement et du capital naturel.
Là-dessus, il est bon de savoir que la gestion du fonds de l’environnement et du capital naturel créé suivant le décret D/022/ PRG/CNRD/SGG / du 01 juin 2022 ne peut être soumise à cet exercice de reddition des comptes. L’inspection a concerné les Fonds forestiers national et ceux de la sauvegarde de l’environnement pendant les périodes antérieures à la création du FECAN. Cette précision est importante pour levier toute équivoque devant aider à éviter de faire des amalgames.
D’entrée, la mission de Vérification Administrative et Financière a fait remarquer des manquements liés au cadre juridique relativement à l’inexistence de règlement financier dans la gestion de ces deux fonds de Sauvegarde de l’Environnement et le Fonds Forestier National.
Puis, l’inexistence de cadre organique au FECAN où une VAF a permis de constater des mécanismes de recrutement non définis à l’avance, ne respectant aucune procédure de mise en concurrence. Le personnel coopté ne bénéficiant d’aucun programme de formation continue, d’évaluation et de plan de carrière, est constitué soit par simple décision de la Direction Générale ou par Note de service du cabinet du Ministre de tutelle l’y affectant
Lisez la suite du rapport qui révèle la mauvaise gestion qui a caractérisé le fonctionnement de ces deux entités, jusqu’à leur extinction.
« L’IGE a constaté dans les comptes financiers des fonds (FSE et FFN) des dépenses effectuées pour des achats de fournitures informatiques et pour entretien des engins roulants (Véhicules et motos).
En outre, il n’a été fourni à la mission ni les PV de réception et encore moins la liste des bénéficiaires de ces matériels informatiques et engins roulants et par conséquent, les Inspecteurs considèrent ces dépenses comme injustifiées. Ces dépenses sont les suivantes :
• Au Fonds Forestier National : GNF 335 664 000 pour entretien de véhicules et motos ; GNF 73 777 000 pour achat de fournitures informatiques. Soit, un total des dépenses de fonctionnement injustifiées au FFN est de 409 441 000 GNF.
• Au Fonds de Sauvegarde de l’Environnement : GNF 39 100 000 pour achats de motos ; GNF 112 821 000 pour achat de fournitures informatiques. Soit, un total des dépenses de fonctionnement injustifiées au FSE est de 151 921 000 GNF
Pour des dépenses pour des activités de reboisement injustifiées, l’IGE a constaté, à travers les documents comptables fournis et les décaissements enregistrés sur les relevés des comptes des fonds (FSE et FFN), la sortie d’un montant total de 14 939 008 770 GNF pour le financement des activités de reboisement pendant la période sous revue. Ainsi, l’analyse des pièces justificatives a permis aux Inspecteurs de remarquer l’absence des preuves de paiements aux ONG (copies des chèques, ordre de virement et/ou état d’émargement des bénéficiaires), de rapports d’activités sur ces opérations de reboisement et des vices de forme dans les correspondances des chefs section Eaux et forêts adressées à leur hiérarchie, relatives à ces opérations.
Par conséquent, les IGE tiennent pour injustifiées ces dépenses effectuées dans ces opérations de reboisement par le FFN et le FSE. Le montant de ces dépenses s’élève à GNF 14 939 008 770, soit 8 345 126 500 GNF au Fonds Forestier National ; 6 593 882 270 GNF au Fonds de Sauvegarde de l’Environnement » a révélé le rapport de l’IGE
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