Emergence – Ça sent du roussi au ministère de la Santé. Le département est au cœur d’un scandale lié à une douteuse passation de marché public. Des pratiques d’une autre époque que l’on pensait pourtant révolue dans le pays, à cause de la guerre sans merci que mène le Colonel-Président contre les prédateurs de l’économie nationale.
Il s’agit d’un contrat pour l’acquisition de produits pharmaceutiques pour des soins obstétricaux et néonataux d’urgence (kits sonu) en faveur de toutes les structures sanitaires du pays.
Le contrat attribué à SOGUIMAP SARL en 2020, suite à un appel d’offres, vient d’être remis en cause par l’actuel ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Mamadou Péthé Diallo, qui n’a pu donner, jusqu’ici, aucune raison légale.
Patatras ! Le contrat serait attribué à l’entreprise ZMC en violation de toutes les procédures légales en la matière.
En d’autres termes, le contrat déjà attribué est résilié sans aucun fondement légal, puis attribué de manière gré à gré à une société de droit chinois pourtant bannie du circuit des affaires en Guinée.
Pour en savoir d’avantage, Mosaiqueguinee a consulté des documents qui révèlent clairement le fonctionnement douteux de cette société représentée par Dr Mamadou Péthé Sow.
On a entre autres :
Primo : dans un courrier en date du 11 aout 2020, l’ancien Premier ministre Kassory Fofana a demandé la résiliation de l’accord qui lie l’Etat Guinéen à la dite société. Il expliquera que cela fait suite « à notre réunion du vendredi 07 aout 2020, qui a constaté le faux et usage de faux de la part de la société ZMC dans la mise en œuvre de l’accord n°2015/307/1/3/3/1/CG relatif à l’acquisition des produits pharmaceutiques KIT SONU »
Secundo : Dans un autre courrier en date 12 novembre 2020, l’ancien Ministre Dr Edouard Niankoye Lamah, a fait remarquer ce qui suit , à propos de la société :
des retards fréquents dans la fourniture de certains intrants commandés, des livraisons partielles qui ont empêché la disponibilité totale des intrants pour permettre la réalisation des césariennes dans les hôpitaux, de la qualité non conforme de certains consommables comme le sparadrap , des cout élevés des prestations et l’exonération des taxes et des frais de douanes, alors que les sociétés nationales qui interviennent dans le secteur pharmaceutique ne le sont pas
Tertio : la société n’a pas été retenue à l’issue de l’évaluation qui a été faite par les services de l’Etat avec le syndicat et l’ordre des pharmaciens. A préciser, que cette évaluation a permis d’épurer le marché de l’importation des produits pharmaceutiques en réduisant le nombre de sociétés , de la centaine qui existait à 10 dont la société SOGUIMAP classée 3ème , cette société qui a été spoliée de son contrat légalement acquis.
Dossier à suivre ….
Nous y reviendrons
Mognouma Cissé