Emergence – Pendant que la Cour de répression des infractions économiques et financières fait face aux prédateurs de l’économie, l’Agent Judiciaire de l’État annonce de son côté une guerre contre les services et entités publiques détenteurs des dossiers concernant les recouvrements des créances de l’État.
Dans un communiqué publié dans la nuit du samedi 7 janvier, Me Mohamed Sampil rappelle à ceux qui l’auraient oublié que l’Agent Judiciaire de l’État est habilité à recouvrer les créances de l’État conformément aux articles 3 paragraphes 10 et 8 du décret D/2022/0406/PRG/CNRD/SGG du 31 août 2022 portant réorganisation de l’Agence judiciaire de l’État.
Et selon l’avocat, la rétention desdits dossiers ne peut avoir d’autres explications que l’intention manifeste des cadres de l’administration qui ne veulent pas rompre avec les anciennes pratiques de corruption, de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite.
« Toute chose qui constitue une atteinte grave aux intérêts de l’État et constitutive d’infraction pouvant entraîner des poursuites pénales à l’encontre des auteurs », mentionne-t-il dans le communiqué.
Au regard de l’article 19 du décret de réorganisation de l’Agence judiciaire de l’État, Me Mohamed Sampil invite instamment toutes les entités étatiques concernées à transmettre tous les dossiers de recouvrement des créances de l’État au plus tard le 31 janvier 2023, délai de rigueur. « Passé ce délai, l’Agent Judiciaire de l’État se réservera le droit d’engager des poursuites judiciaires pénales à l’encontre de tout contrevenant. »
Daouda Yansané
