Premier magazine dédié à l’économie guinéenne et africaine

Informel : le taxi-moto, un point de chute pour des migrants rapatriés

Le taxi motos est devenu une activité génératrice de revenu, pour bon nombre de jeunes diplômés sans emploi. La majorité de ceux qui exercent ce métier ont abandonné leurs activités d’avant, pour s’y lancer.

Les grands carrefours et les bordures de route de Conakry, sont meublés par des motos, parkées en chaînes, en attente des clients.
Ousmane Sylla, a abandonné la mécanique pour faire le taxi- motos. Il affirme gagner mieux avec ce métier qu’avec la mécanique. << La moto m’appartient. Je peux gagner 200 à 250 mille par jour sans trop m’épuiser. Avec la mécanique, ce n’était pas le cas. C’est quand j’ai commencé le taxi- motos en 2012, que j’ai pu me marier. Je suis bien logé  et j’arrive à aider mes parents financièrement. Ce qui était difficile avant. J’ai même deux autres motos qui roulent >>, a-t-il indiqué.
Cet autre conducteur de moto- taxi est diplômé en sociologie à l’université de Sonfonia. À en croire Aguibou Diallo, c’est la moto qui l’a sauvé après ses études universitaires. << Quand j’ai fini en 2015, je n’ai pas eu autre chose à faire, à part ça. Et, je n’avais aucun soutien. C’est ce qui me permet de faire face aux  dépenses de ma famille et d’épargner pour d’autres besoins. Même s’il y a trop de taxi – motards actuellement >>, a-t-il expliqué.
Poursuivant, Aguibou rappelle qu’il paie 40000 gnf de recettes par jour à son patron. << Mon boss a une dizaine de motos à son actif qui roulent à Conakry. Il est en train de construire à Coyah. Les motos lui apportent une fortune. C’est un bon gestionnaire, même s’il n’a pas fait de longues études >>, a-t-il ajouté.
À rappeler que plusieurs jeunes rapatriés de l’Afrique du Nord, en chemin pour l’Europe, trouvent le métier de taxi-motos comme point de rechute.
Mamadou Alpha Baldé