Emergence – Comme dans les mines et le secteur de l’éducation, le gouvernement de la transition est décidé à mettre de l’ordre dans le secteur du Tourisme et de l’Hôtellerie en Guinée. Un mois après l’expiration du délai de dépôt des permis techniques d’exploitation, une équipe mixte composée de la gendarmerie, police et de l’Office National – ONT – du Tourisme procède désormais à la fermeture de certaines installations.
L’ONT passe ainsi à la vitesse supérieure, après que l’échéance accordée aux tenanciers des établissements de loisir et d’hôtellerie dans les cinq communes de Conakry, ait expiré. Les plus récalcitrants qui ont refusé de régulariser leurs activités sont contraints à la fermeture.
« Nous avons reçu des instructions ferme de nos autorités de procéder à la fermeture de tous les établissements qui évoluent sans licences, conformément à la règlementation en vigueur », a fait savoir Alkhaly Sékou Kéita, Responsable du contrôle à l’ONT.
L’Office National du Tourisme se veut ferme. Sans permis d’exploitation, aucune structure d’hébergement, de restauration et de lieux de loisir ne pourra exercer.
« Le but de cette opération est d’assainir notre secteur. Il faut aujourd’hui que les gens comprennent que si vous voulez exercer une activité dans le secteur du tourisme, il faut que vous ayez l’autorisation, le permis. Nous veillons au respect des normes. La Guinée à l’instar des autres pays de la sous-région, doit avoir des établissements qualifiés », a-t-il conclu.
Dans le secteur, les acteurs font grise mine. Un gestionnaire d’hôtel qui a requis l’anonymat estime que les autorités vont trop vite en besogne.
« Bien sûr que la règlementation est une bonne chose, mais prendre une décision hâtive en procédant à la fermeture des établissements a de lourdes conséquences », lâche-t-il.
La fermeture laisse plusieurs centaines d’emplois sur le carreau. Et c’est là où les opérateurs sont inquiets.
Daouda Yansané
