Premier magazine dédié à l’économie guinéenne et africaine

Grève dans les télécoms : le  syndicat se dit ouvert aux négociations 

Emergence – La grève générale illimitée déclenchée en Guinée lundi 17 juillet par la Fédération syndicale autonome des télécommunication continue de paralyser le secteur.

Après deux jours de débrayage mardi, le Secrétaire général de la FESATEL, Abdoulaye Barry, a déclaré que le mouvement allait se poursuivre jusqu’à la satisfaction des points de revendication.

Selon M. Barry qui s’exprimait devant des journaliste, l’appel à la grève a connu une réussite totale dans la journée de ce mardi. « Les travailleurs ont bien observé ce mot d’ordre de grève. Ils sont tous à la maison depuis hier (lundi). Vous pouvez le constater, toutes les agences des opérateurs de téléphonie mobile sont fermées de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays tout », a-t-il confié.

La FESATEL  a appelé à la grève pour dit-elle, protester contre la hausse vertigineuse des taxes dans le secteur. Elle estime que trop de taxes tue la taxe et expose les entreprises évoluant dans le secteur au risque de faillite.

Le ministre des Postes, Télécommunication, et de l’Economie numérique Oumar Saïd Koulibaly a dit de son côté tout son étonnement de voir le syndicat mener une lutte patronale. « Partout dans le monde, le syndicat défend les travailleurs et non les employeurs », a-t-il ironisé.

C’est le statu quo pour l’heure. Mais la fédération syndicale se dit disposée à toute négociation. « Nous sommes conviés à une rencontre le jeudi prochain par l’Inspecteur général du  travail mais en attendant la grève continue », a insisté Barry.

Le Premier secrétaire général adjoint de la FESATEL, Jérôme Haba, mentionne  ajoute que le mouvement est suivi par toutes les sociétés concernées sans aucun boycott. « Il n’y a pas eu de dérapage ni au sein des agences, ni au sein de l’administration. Tous les employés sont restés à la maison. Nous les félicitons, car ce sont eux notre base ».

En attendant, le syndicat appelle les travailleurs à resserrer les rangs ceinture. « Nous sommes déterminés à continuer ce combat jusqu’à la satisfaction de notre revendication. »

Ousmane Sylla