Emergence – On l’avait longtemps susurré. L’inspection Générale d’Etat dans son rapport ne laisse l’ombre d’aucun doute de ce qui se disait.
Dans son rapport publié la semaine dernière, l’IGE confirme la gestion catastrophique de l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM) , sous l’autorité de Lamine Cissé, qui a été, faut-il le préciser nécessairement, le patron de cette structure pendant la période incriminée.
Au-delà du disfonctionnement révélé dans ledit rapport d’inspection, un disfonctionnement caractérisé par des recrutements sur des bases contraires à l’orthodoxie administrative, la gestion financière de l’ANAIM est aussi passée au crible. Les inspecteurs sont sans ambiguïté. Ils dénoncent une dépense imaginaire de plus de 47 milliards GNF, soit plus de 5millions de dollars. Ce sont des dépenses, selon eux, qui n’ont pas été justifiées par les Directeurs cette cave à argent.
Lisez l’extrait du rapport concernant l’ANAIM, vous allez, d’avantage, vous indigner de savoir qu’aucune action judiciaire n’a été engagée contre les présumés auteurs de cette saignée financière, qui se trouvent être les dirigeants de l’entreprise, à l’époque des faits.
« A l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM), la mission s’est intéressée aux recettes issues des loyers des infrastructures conformément à l’accord de concession qui lie l’ANAIM à la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG).
Pour rappel, et selon les termes dudit accord, la CBG paie une redevance de 0,75 dollars sur chaque tonne de bauxite exportée. Malheureusement, la mission a constaté une incohérence des statistiques d’exportation de la bauxite relevées par la CBG par rapport à celles de l’ANAIM, du Ministère des Mines et de la direction des Douanes, ce qui constitue une source potentielle de perte de ressources financières au détriment de l’Etat.
Quant à l’ANAIM, les dépenses non justifiées s’élèvent à un montant total de Quarante-sept milliards trois cent quatre-vingt millions quatre cent cinquante mille franc guinéen (GNF 47 380 450 000). Ces dépenses, en plus de leur irrégularité, ne sont justifiées ni par des rapports de mission, ni par des cartes d’embarquement (avion) », a révélé la mission.
Sadikou