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La crainte d’une nouvelle pénurie de carburant s’empare des guinéens

Emergence – Une psychose faisant état d’une possible pénurie de carburant s’est emparée des guinéens dans l’après-midi du mardi 12 juillet, quelques semaines seulement après la fin d’une autre crise qui avait entrainé la flambée du litre d’essence chez les détaillants.

Dans les stations d’essence, les longues files se sont formées très rapidement. De nombreux automobilistes, craignant une possible pénurie, ont pris d’assaut les stations-service pour faire le plein. Car ici, personne ne sait à quel moment une éventuelle crise prendrait fin.

« J’ai appris qu’il va y avoir un manque d’essence, alors autant se trouver quelques litres avant la crise », explique Alpha Abdoulaye Bah dans une station à Cosa, en banlieue de Conakry. « 

Les services de communication de la Société nationales des pétroles (SONAP) ont tenté de rassuré dans la soirée de l’existence d’un stock suffisant, condamnant ce qu’ils appellent de « l’intox ».

Si cette pénurie arrivait à être vraie, ce serait la troisième fois en moins de deux mois que la SONAP se retrouve avec des cuves à sec, donc dans l’impossibilité de satisfaire la consommation locale.

En juin, une première pénurie avait entrainé l’arrêt des activités dans le pays. Le prix du litre d’essence au marché noir augmentait de plus de 300% à 50 000 francs guinéens, contre 12 000 francs guinéens, officiellement.

La crise est récurrente depuis l’entrée en vigueur d’un décret qui accorde le monopole de l’importation du carburant à l’Etat. La chaine d’approvisionnement se retrouve grippée, la faute à une administration moins préparée, et aux armateurs exigeant à la junte militaire guinéenne plus de garantie et un paiement cash.

Samuel Camara