Le président guinéen Alpha Condé a demandé mercredi à son gouvernement d’ouvrir une série de concertations sur la révision de la Constitution en débat dans le pays depuis plusieurs mois.
Le président Condé s’exprimait dans un discours à la Nation, à quelques heures de son départ pour les Etats-Unis.
« J’instruis le Premier ministre, Chef du gouvernement, d’initier des consultations avec les institutions de la République, les partis politiques, les syndicats, les organisations de la société civile pour recueillir les avis des uns et des autres », a-t-il dit dans son speech.
Il a rappelé qu’il ne lui revient pas de trancher la question relative à la constitution à la place des Guinéens. « Avant toute prise de position personnelle, j’ai le devoir d’écouter tout le monde », a-t-il souligné.
La Guinée est le troisième producteur mondial de bauxite, minerai utilisé pour fabriquer l’aluminium.
Plusieurs compagnies minières comme la CBG, la SMB, la SAG et Chalco opèrent dans le pays.
En juin, le gouvernement a lancé un appel d’offre international pour l’attribution des blocs 1 et 2 de Simandou anciennement détenus par Beny Steinmetz Group Resources (BSGR). Simandou est le plus grand gisement de fer inexploité au monde avec des réserves estimées à plus de 2 milliards de tonnes.
Les débats politiques dans le pays sont focalisés depuis plusieurs mois sur le projet de modification de la Constitution qui pourrait remettre les compteurs à zéro et permettre au Chef de l’Etat de briguer un autre mandat.
La Constitution actuelle limite à deux mandats consécutifs le nombre de mandat présidentiel.
Alors que le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et les RPG Arc-en-ciel ont réaffirmé publiquement leur soutien à une nouvelle constitution, les partis d’opposition et une partie de la société civile ont promis de leur côté de barrer la route à une telle démarche.
Par Samuel Camara