Emergence – En Guinée, l’activité minière contribue fortement à la destruction du couvert végétal et prive certaines zones d’eau potable. C’est le constat posé par le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Oyé Guilavogui.
Le ministre a fait la remarque sur Djoma Média. Les sociétés minières opérant en Guinée, et plus particulièrement celles présentes dans les régions de Boké et Siguiri, violent les dispositions réglementaires en matière de l’environnement.
« Il faut avoir le courage politique de le dire, Boké a été choisie comme un Zone économique spéciale. C’est vrai que l’Etat a besoin des mines, mais quelque part la population aussi subit », a déploré le ministre Guilavogui qui dit avoir dépêché des missions dans les zones minières.
« Quand vous voyez les budgets des compagnies, ils ont un volet reboisement. Mais malheureusement, les sociétés ne le font pas », a-t-il insisté. « A Siguiri c’est grave. Dès qu’ils finissent et quittent la zone, des étrangers viennent s’installer et creusent davantage au vu et au su de l’autorité administrative ».
Pour remédier cela, le ministère de l’Environnement s’engage dans une autre lutte. Il veut avoir la gestion des fonds destinés à la restauration de l’environnement des compagnies après l’exploitation minière. « Nous voulons tout simplement nous impliquer dans la gestion du fonds qui est réservé pour la restauration du couvert végétal parce qu’il ne s’agit pas de l’inscrire dans le budget et ne pas l’exécuter ».
Samuel Camara
