Emergence – Le gouvernement guinéen est à pied d’œuvrer pour booster sa capacité de décaissement des fonds accordés par ses partenaires bi et multilatéraux. Le défi, s’il est correctement relevé, devrait permettre au pays de relancer de nombreux projets de développement en standby du fait de l’exigence de leurs bailleurs.
Pour aller vite et bien, le gouvernement guinéen a tenu le 9 mars dernier, une revue du Portefeuille des actifs des projets et programmes d’investissements publics financés par la Banque Mondiale.
Les discussions menées par les deux parties ont ainsi permis de se rendre à l’évidence que le faible taux d’absorption reste le véritable talon d’achille.
L’institution de Bretton Woods intervient en Guinée dans plusieurs domaines. L’agriculture, l’environnement, l’énergie, le développement local, l’éducation, la santé et bien d’autres secteurs sont couverts par ses fonds. La Banque mondiale totalise 22 projets dont 15 nationaux et 7 régionaux, pour un Portefeuille actif évalué à 1 milliard USD.
Mais le pays ne parvient pas à convaincre dans l’exécution des projets. Le taux de décaissement avoisine 30%. A la date du 28 février dernier, environ 700 millions USD du montant du portefeuille n’étaient pas encore décaissés.
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Ce constat alarmant pousse les autorités à envisager des mesures nécessaires pour inverser la tendance.
« Notre objectif est l’absorption à 100% des 700 millions de dollars non décaissés et l’affectation rapide des 18 millions des ressources encore disponible de l’IDA-19 », explique Dr Lanciné Condé (Photo), ministre de l’Économie, des Finances et du Plan.
Samuel Camara