Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a plaidé en juin 2018 lors de sa Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, en faveur de la suppression de certaines exonérations accordées à certaines compagnies. La mesure, mise en oeuvre dans le second semestre de l’année écoulée, a permis la mobilisation de 89 milliards de francs guinéens.
Les exonérations contenues dans les accords ad hoc et qui permettaient à certaines sociétés de bénéficier des exemptions fiscales faisaient perdre à l’Etat d’importantes ressources financières. On estime à 500 milliards de francs guinéens les taxes perdues annuellement dans le cadre de ces exonérations. Une véritable saignée financière à laquelle il fallait mettre fin.
En prenant donc des mesures de suppression, le gouvernement Kassory a sécurisé entre juin et décembre 2019, environ 89 milliards de francs guinéens, soit 0,08% du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guinée. Ce qui représente plus du double des prévisions qui étaient alors de 40 milliards de francs.
Fort de ce résultat élogieux, le gouvernement promet dans un Mémorandum signé en Mai avec le FMI de poursuivre les efforts visant à rationaliser les dépenses fiscales ad-hoc et de mobiliser 69 milliards (0,06% du PIB) en 2019.
Par Samuel Camara