Comme beaucoup d’autres à Conakry , les quartiers de Kaloum – centre des affaires commerciales et administratives- aussi connaissent la crise d’eau potable de la SEG.
Cette situation étant difficile à vivre pour certains, d’autres par contre en bénéficient du point de vue commercial. Dans cette presqu’île, sur 10 concessions, 03 seulement reçoivent de l’eau de la SEG à travers les robinets , les 07 autres sont à sec d’après notre constat. Et pour donc s’approvisionner en eau de la SEG, il faut cash.
Comme le dirait l’autre, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ceci dit, la pénurie d’eau a engendré une activité génératrice de revenus chez bon nombre de personnes à Kaloum. Ces personnes ont créé une petite entreprise informelle pour la vente de l’eau potable. Dont la formule est toute simple comme le témoigne ici Mariame Camara vendeuse d’eau au quartier Teminetaye à Kaloum : « depuis que le problème d’eau a pris une certaine ampleur, j’ai réfléchi à la situation et j’ai décidé dans un premier temps d’acheter 50 bidons de 20 litres. Je remplis ces bidons avec de l’eau du robinet chaque nuit et je les revends au petit matin. Dans ce petit commerce , je gagne 50millesfg par jour voir même plus. »
La situation en question est tellement sérieuse que même ceux qui n’ont pas de robinet chez eux, font quand même ce petit commerce d’eau potable de la SEG.
C’est le cas de Foulematou CAMARA la trentaine, qui vit à Coronthy. Elle achète de l’eau dans ses bidons à elle ,pour ensuite les revendre avec un pourcentage sur chaque bidon. Elle dit faire ce commerce depuis plus d’un an et qu’elle couvre les besoins de sa famille à travers cela. « moi je loue les charrettes pour transporter mes bidons d’eau que j’achète à quelques kilomètres de chez moi. Ces bidons d’eau sont revendus à un prix ,un peu plus élevé compte tenu de l’effort que je fournis pour avoir de l’eau et satisfaire mes clients. »
De nos jours, pour s’approvisionner en eau de la SEG, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte. Les dépenses sont énormes, les difficultés aussi et les ménages se plaignent. 30millesfg, telle est la somme que chaque famille peut dépenser en moyenne par jour pour avoir de l’eau, d’après des témoignages que votre quotidien en ligne emergencegn.net à recueillis sur le terrain.
A rappeler que lors de sa prise de fonction récemment à Conakry, le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Papa Koly Kourouma a promis de trouver une dolution durable â la pénurie d’eau â Conakry.
Tatou Kebé