Émergence – Alors que la dématérialisation des procédures diminue tout contact direct avec les contribuables, augmentant ainsi la sécurité des recettes, à la Direction Générale des Impôts, on ne manque pas d’astuces pour contourner cette procédure adoptée par toutes les administrations respectueuses de l’orthodoxie financière. On abuse des procédures légales pour abuser des contribuables. C’est du moins le sentiment largement partagé chez les contribuables.
Le contrôle sur pièces qui est une exception et qui s’efface quand on exerce un contrôle sur place tend, malheureusement, à devenir la norme à la DGI de Guinée.
« On a de sérieux problèmes avec les impôts. Pendant qu’on est avec les inspecteurs pour un contrôle sur place, on peut nous appeler pour nous informer d’un contrôle sur pièce. Et la difficulté avec le contrôle sur pièces, c’est que les chiffres sont consolidés. Il n’y a pas de détails. Et donc, eux, ils tirent leurs conclusions tous seuls et nous fixent une pénalité hors norme. C’est pour nous dire implicitement qu’il faut négocier. Tout ça c’est la corruption. Cela a deux conséquences : les caisses de l’Etat ne reçoivent rien, et nous operateurs sommes étouffés». Ce sont les cris de cœur de certains gros contribuables compilés par notre rédaction.
Des sources non officielles à la DGI reconnaissent cette pratique qui avait pourtant disparue et pointent la responsabilité de certains contrôleurs en complicité avec quelques responsables.
Une de nos sources nous rassure que tout cela va finir avec le SAFIG, sans pour autant nous expliquer comment.
Nous y reviendrons.
Emergencegn
