Émergence – Jeudi 23 juillet, en Conseil des ministres, le Président guinéen Alpha Condé a exigé un rapport technique et financier complet sur l’exécution du juteux marché portant sur l’installation de la fibre optique à travers le pays.
Les visioconférences des chefs d’Etats et d’institutions internationales imposées par le Coronavirus auront fait un effet bénéfique à la Guinée. En ce sens qu’elles auront permis au président Alpha Condé de se rendre à l’évidence de la lenteur des connexions internet. Une situation que les utilisateurs déplorent depuis belle lurette mais qui semblaient ne pas tomber dans de bonnes oreilles.
Selon le ministre des Transports et Porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla, le Chef d’Etat qui déplore cet état de fait a instruit le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique d’y remédier, au plus vite. Mais tout en voulant d’une connexion haut-débit, Alpha Condé a exigé un « rapport technique et financier complet » sur l’installation de la fibre optique.
Lancé en 2012, le projet d’installation de la fibre optique peine à changer véritablement le secteur du numérique en Guinée. D’un financement concessionnel de 238 millions de dollars prêtés par la Banque d’exportation et d’importation de Chine (China Exim Bank), l’infrastructure numérique de 4.357 kilomètres ne parvient toujours pas à amoindrir le coût de la connexion et à accélérer le débit.
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