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Affaire 200 milliards GNF : Quand la sortie manquée du ministre du Budget en rajoute à la polémique

Emergence – A l’occasion de la conférence de presse organisée en milieux de la semaine dernière par les ministres du pool économique du gouvernement,  pour flatter les performances macroéconomiques réalisées par la Guinée, qui a accédé, « sans grande difficulté »,  à la 5ème et 6ème revues du FMI, le ministre du Budget   en a profité pour évoquer le sujet  qui défraie, en ce moment, la chronique. Celui qui concerne le présumé détournement de 200 milliards impliquant la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle Zénab Nabaya Dramé.

Ismaël Dioubaté , car c’est bien de lui qu’il s’agit, s’est plutôt  résolu à pouvoir  amener l’auditoire à comprendre que le présumé détournement qui suffoque l’opinion  n’était qu’une légende.

En effet, le patron du Budget  est allé chercher dans la tanière, avec la pédagogie d’un enseignant comme il s’est si bien décrit, des explications sur le dossier de détournement.  L’exercice qui devrait remonter le moral  aux  soutiens de dame Zénab qui  jurent  que les accusations portées contre la ministre ne sont que  pires conjectures, s’est plutôt avéré amplificateur  des soupçons  qui persistent encore  dans l’opinion publique.

S’agissant des 43 milliards de francs guinéens destinés à l’organisation des examens, outre les explications données par le ministre qui a justifié  l’augmentation de ce budget initialement  fixé à 23 milliards, il reste  toujours à savoir, dans les détails près, son utilisation avec un relevé bancaire de décaissement.

L’autre chose, c‘est au sujet  des 35 milliards devant servir à équiper les CFP.  Le patron du budget affirme que l’argent n’a pas été décaissé. Il n’a  cependant pas  brandi  l’acte   qui a autorisé la réaffectation .

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on est toujours  pas au bout des tribulations malgré différentes sorties médiatiques sur le dossier

La guerre pour gagner l’opinion devrait donc  se poursuivre  en attendant  les plaidoyers  au  prétoire,  cet  endroit qui  fera l’historique des accusations  dont le ministre s’était réservé d’aborder   lors de sa conférence de presse.

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