Emergence – Les employés de la compagnie minière CDM-Chine menacent d’entamer une grève générale illimitée à compter du lundi 25 octobre pour exiger des meilleures conditions de vie et de travail, a-t-on appris de source syndicale.
Dans un préavis de grève adressé au directeur général de la compagnie minière, le syndicat fustige la violation des textes réglementaire comme la Convention collective mine et carrière, le Code du travail et le Code minier. Il justifie ensuite l’annonce de la grève par l’absence d’un plan annuel de formation.
Ainsi, les travailleurs exigent-ils une augmentation du salaire de base de 300%, le relèvement des primes de travail et d’indemnités de 150% et le relèvement de la prime de repas journalier à 50 000 francs guinéens.
Par ailleurs, ils appellent à l’élaboration d’une nouvelle grille salariale qui devra prendre en compte une prime de production annuelle de 4 millions de francs guinéens et l’instauration de la prime de poste ou d’horaire de 200 000 francs guinéens.
« Si dans les dix jours ouvrables postérieurs à la notification du préavis nous ne trouvons pas satisfaction à nos revendications, nous nous verrons dans l’obligation de jouir de tous les droits légaux jusqu’à l’aboutissement », explique le syndicat dans son préavis de débrayage.
CDM – Chine exploite des plateaux de bauxite dans à Télimélé et à Boffa. La compagnie a exporté 5,9 millions de tonnes en 2020 et 1,3 million de tonnes au second trimestre de l’année en cours, selon les statistiques du ministère des Mines et de la Géologie.
La convention de base de la société prévoit la construction d’une mine de bauxite de 10 millions de tonnes par an, la construction d’une usine d’alumine de capacité annuelle estimée à 1,2 million de tonnes ainsi que la réalisation d’un port, des centrales énergétiques et un chemin de fer.
Samuel Camara