Nous écrivions hier, mardi 4 juin, le balai des cadres impliqués dans l’achat et la vente du carburant impropre à la consommation à la Direction des investigations de la gendarmerie au Haut Commandement de la Gendarmerie nationale. Objectif, les interroger sur l’affaire dite de carburant toxique.
Ce mercredi 5 juin, en plus de ceux qui y sont déjà entendus et qui doivent continuer à fréquenter les lieux, seront entendus les victimes de ce mauvais deal conclu au sommet de l’Etat. On apprend que des responsables de la société Tè Power, de la SAG et de la SMD devraient s’y relayer pour des fins d’enquêtes.
En attendant leurs auditions par les enquêteurs de la gendarmerie, les témoignages recueillis auprès de ces intéressés confirment la mauvaise qualité du carburant vendu dans le pays ces dernières semaines.
A Tè Power, on est encore très alarmiste. On y est convaincu que le mazout ou le HFO qui leur a été livré par le partenaire qui est l’Etat, il y a une semaine, n’était pas de bonne qualité malgré qu’il était accompagné d’un certificat qui attestait, paradoxalement, que la bonne qualité du produit.
« Ce mazout appelé HFO, de mauvaise qualité, a endommagé nos machines. Jusqu’à présent il y a la boue qui suinte dans nos séparateurs dont le rôle est de traiter le carburant pour le séparer de ses résidus dommageables pour nos groupes », témoigne une source sous le sceau de l’anonymat qui nous informe en même temps avoir reçu la visite des gendarmes enquêteurs sur leur site. Ces derniers, selon notre interlocuteur, ont invité les responsables à aller répondre à leurs questions ce mercredi.
A l’EDG, également, le problème s’est posé. Les machines sont tombées en panne du fait de l’utilisation du même mazout avant qu’ils ne soient réparés, nous informe-t-on.
On apprend aussi que la SAG et la Société Minière de Dinguiraye qui commandent auprès de VIVO, ont aussi signalé les mêmes problèmes en lien avec la vente du mazout de mauvaise qualité.
Au-delà du danger d’une nouvelle dégradation de l’électricité qui guette le pays en raison de l’utilisation du mazout impropre à la consommation dommageable aux groupes électrogènes. Au-delà également du risque de défectuosité des machines des sociétés minières qui utilisent ces mazoutes, les citoyens aussi en ont été aussi victimes. Ils sont nombreux dont les véhicules sont abimés à cause de la consommation de ce carburant toxique. Le dommage est assez grand pour attirer l’attention du Président de la transition, qui a exigé à ce que les responsabilités soient situées.
Sadikou
