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Téléphonie : la guerre économique entre Google et Huawei inquiète à Conakry

La décision de Google de ne plus permettre au groupe Huawei d’utiliser son système d’exploitation Android suscite de l’inquiétude chez les utilisateurs de la marque chinoise à Conakry.

En effet, c’est en application du décret du 15 mai 2019 du président Trump, interdisant les entreprises américaines de coopérer avec celles chinoises, que le groupe de Mountain View a pris la décision de couper le pont avec le géant chinois des Smartphones Huawei.

Au cœur de cette mesure, figure en bonne place la restriction des applications phares de Google notamment Gmail, Youtube, Google Maps, Google Play Store mais aussi et surtout le retrait de la licence du système d’exploitation Android sur tous les nouveaux téléphones Huawei à partir du mois d’août prochain.

Cette guerre déclenchée entre les deux géants américain et chinois trouve un échos dans la capitale guinéenne, où les utilisateurs des téléphones Huawei commencent à s’interroger sur l’avenir des Smartphones fabriquée par la compagnie basée à Shenzhen.

Beaucoup d’utilisateurs de smartphones comptent désormais les jours de leurs téléphone Huawei depuis que les compagnies américaines notifient leur décision de priver la chinoise de certaines applications.

C’est le cas de Mamady Diané rencontré à Prima Center, un centre commercial haut de gamme situé en banlieue de Conakry.

Pour ce client, la décision de se débarrasser de son téléphone Huawei est déjà prise. Surtout si celui-ci devait être privé d’applications comme Whatsapp. Une application devenue pour lui un outils de travail pour passer les commandes des marchandises et communiquer avec ces clients à travers des images et vidéos.

Chez les revendeurs de la marque, on comprend les enjeux de la décision américaine. Comme l’explique Aboubacar Diakité. « La décision de rompre avec Huawei se justifie d’une part par la nécessité de défendre les intérêts des américains », explique-t-il.

Mais s’agissant des répercussions sur la vente, on préfère relativiser, en attendant.

« Pour l’instant rien n’a changer. Nous continuons à vendre et nous pensons les stock et les téléphones déjà circulation ne sont pas concernés », avance-t-il, tout en espérant les parties en conflit mettront un terme à cette guerre économique ».

Mariama Diallo