Emergence – Le pouvoir de Conakry a de nouveau peaufiné, la semaine dernière, un nouvel accord avec ses partenaires impliqués dans la réalisation du Transguinéen en vue de l’exploitation du gisement de fer de Simandou.
A rappelé que le manque de compromis à amené l’Etat Guinéen à décider de la suspension des travaux début juillet. Winning Consortium Simandou (WCS), de son coté, un des partenaires actifs dans le projet, en a tiré toutes les conséquences en envoyant en congés plus 15 000 de ses travailleurs.
L’affaire a fait grand bruit. Le bras de fer aura été d’une courte durée. Car les parties sont parvenues à un accord.
La co-entreprise ainsi créée, Compagnie du TransGuinéen, sera chargé de la gestion des infrastructures liées notamment au chemin de fer et au port en eau profonde devant être construit dans la préfecture de Forécariah.
Les détails de ce nouveau deal attise cependant les curiosités. Le communiqué de la Présidence annonce laconiquement le compromis pour la création d’une société de gestion avec la participation des trois actionnaires. Il a été aussi noté, que la participation de la Guinée, 15% des actions, est « gratuite et non diluable ». Autrement, il sera à la Guinée, gratuite, plus d’un milliard dollars US sur un cout total de réalisation du projet qui est de 15milliards USD. Ce qui est une bonne chose et qui peut être perçu comme une résilience de la Guinée face à ce qu’on a appelé au sommet de l’Etat « chantage de multinationales SMB, quand celle-ci a annoncé des pertes d’emplois suite à la décision de l’Etat d’intimer l’arrêt des travaux.
L’autre précision la plus importante qui pourrait édulcorer le triomphe de l’Etat, est celle relevant du mode de mobilisation des fonds et de financement. Le communiqué n’a apporté aucune clarification sur le sujet. C’est à se demander si la participation gratuite dans le projet concédée à la Guinée n’implique pas de coûts supplémentaires. Aussi, si cela n’a pas un impact sur la durée de la concession.
A propos, on apprend, qu’il n’en est rien de tout ça. La convention de base qui fixe la concession à 25 ans reste maintenue.
Par contre, on ne sait pas combien de temps va prendre la construction de la mine. L’accord signé en mars prévoyait, rappelons-le, le démarrage de la production en 2025.
Cependant, ça peut paraitre un bluff s’il s’avère que durant la concession, la Guinée n’encaisse aucune dividende et que la durée de concession ne sera réduite.
Dossier à suivre !
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