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Simandou : le CNT adopte la convention de co-développement des infrastructures

Emergence – Les membres du Conseil national de la transition ont adopté samedi 3 février, la convention de co-développement des infrastructures du projet Simandou. Les législateurs de la transition ont aussi donné quitus à d’autres textes de lois ajustant les accords bipartites entre l’Etat guinéen et les compagnies Rio Tinto et Winning Consortium Simandou.

Lors de cette session, il a été rappelé que le projet Simandou est de nos jours, le plus grand gisement de minerai de fer de haute qualité inexploité au monde. Et que son exploitation a été une priorité pour tous les gouvernements qui se sont succédés depuis l’indépendance de la République de Guinée.

 

Mais avec l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), le 05 septembre 2021, le projet a été redimensionné pour une prise en compte effective des intérêts de l’État guinéen dans une approche de partenariat qui se veut gagnant-gagnant. Cette approche intègre à la fois le co-développement des infrastructures du projet Simandou et la nécessité de la mise en œuvre d’une politique de contenu local fiable, a fait savoir Mory Dounoh, Rapporteur du CNT.

 

L’accord approuvé par les conseillers nationaux comprend trois phases. La construction d’une voie ferrée de 657 km devant relier les mines de fer au port de Moribaya.

 

La deuxième phase relative à l’exploitation projette la production de 120 millions de tonnes par an, soit 60 millions pour WCS et 60 millions de tonnes pour Simfer. Laquelle capacité devrait passer à 160 millions de tonnes après l’extension du port.

 

La troisième phase prévoit la construction d’une aciérie de 500.000 tonnes par an et une usine de pellet de 2 millions de tonnes par an.

 

La convention prévoit en outre la fin de la construction en décembre 2025. L’exportation devrait débuter dans le premier trimestre 2026.

 

Simandou est le plus grand projet de mine de fer inexploité au monde. Les blocs 1 et 2 du gisement sont détenus par Winning Consortium Simandou tandis que les blocs 3 et 4 appartiennent au couple Rio Tinto – Chinalco.

 

Alors que les compagnies ont déjà estimé les investissements à 15 milliards de dollars, le Conseil national de la transition a dit samedi estimé le coût du projet entre 17 et 18.5 milliards de dollars USD.

 

L’investissement sur le projet permettra de porter le PIB de la Guinée à 28,5 milliards USD en 2025 contre 21 milliards USD en 2022, a fait savoir M. Dounoh.

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Daouda Yansané