Le mois saint de ramadan, a le don ou encore le mérite d’apporter une certaine métamorphose aux habitudes comportementales des fidèles musulmanes. Que ce soit dans le mode vestimentaire ou dans les relations sociales, rien ou presque n’échappe en effet au vent du mois de ramadan qui impose un mode de vie particulier.
Exit les habits dits sexy (minijupes, body, pantalons serrés…) bref, finit l’indécence, l’extravagance et autres habitudes impudiques, pour laisser place à des habits appropriés. Du reste pour un moment. Cependant, cette nouvelle habitude vestimentaire a un coût. Ceci est parfois inabordable pour ne pas dire inaccessible aux bourses moyennes des ménages.
Le constat est palpable au grand marché de Madina où notre reporter a fait un tour en début de la semaine. Ici, les fidèles musulmanes se plaignent de cette situation : «les tenues les plus convoitées sont les habits de seconde main » friperie ». Le prix se négocie à 30.000 voire 40.000francs guinéens. Les tenues (avaria) sont plus ou moins accessibles, une robe se vend à 20.000 ou 25.000francs guinéens. Toutes ces différentes qualités de robe sont abordables par rapport aux boubous marocains qui coûtent 150.000 voire 500.000francs», explique une cliente.
Toutefois, chez les vendeuses de ces tenues, même si cet avis est partagé, elles pointent les grossistes qui profitent du ramadan pour multiplier les prix.
Ainsi, Aminata Soumah, vendeuse de robes dans ce marché, affirme que cela est devenu une coutume pour les fournisseurs de gonfler les prix à chaque ramadan. Et elle se dit donc être dans l’obligation de suivre cette dynamique qui leur rapporte beaucoup plus de bénéfices que les mois précédents.
Selon de nombreux observateurs, le mois de ramadan est devenu une occasion d’engranger les bénéfices.
Mariame Diallo