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Raffinerie d’alumine de CBG : la Guinée demande le soutien d’Alcoa pour faire bouger les lignes

Émergence – L’Etat guinéen vient de demander un soutien à Alcoa pour faire avancer l’élaboration du projet de construction d’une raffinerie d’alumine de la Compagnie des Bauxites de Guinée.

L’aide a été sollicité en début de semaine, le 7 avril précisément, par le ministre des Mines et de la Géologie Bouna Sylla. A l’occasion de son séjour à Pittsburgh, en Pennsylvanie, le ministre Sylla a souligné que l’appui d’Alcoa, le plus ancien partenaire minier du pays, est indispensable pour faire progresser le dossier.

« Alcoa est la seule compagnie qui est avec la Guinée depuis 1963. À ce titre, comme compagnie américaine qui a des standards très élevés, nous avons engagé des discussions avec Alcoa, qui est l’assistant technique de gestion de CBG, pour ensemble trouver des solutions afin de mettre en œuvre la vision du président qui est de faire de la transformation des produits miniers sur place », a-t-il indiqué.

« Nous avons eu des discussions très fructueuses pour voir dans quelles mesures très rapidement avancer sur la structuration du projet de raffinerie de CBG, et voir dans quelles mesures tous les partenaires dans le projet pourront accélérer le mouvement pour qu’il y ait des investissements ».

Alcoa, un des leaders mondiaux de l’aluminium, forme avec Rio Tinto Alcan et Dadco, Halco Mining, une joint-venture qui détient 51% des parts de la CBG tandis que le reste, soit 41% appartient à l’Etat guinéen.

Durant son séjour au pays de Donald Trump, le ministre guinéen des Mines et de la Géologie a rencontré le PDG d’Alcoa William (Bill) F. Oplinger.

En sollicitant le soutien de ce géant américain de l’aluminium, l’Etat guinéen espère ainsi débloquer un autre projet de raffinerie après celui de SPIC dont le lancement des travaux a eu lieu le mois dernier.

Bouna Sylla a d’ailleurs rappelé la détermination des autorités guinéennes à avancer avec les compagnies prêtes à respecter leurs engagements. « Mais toutes les sociétés également qui ne veulent pas respecter leurs engagements vis-à-vis de l’État guinéen, en tireront chacune les conséquences qui s’imposent », a-t-il prévenu. Non sans insister sur le fait que la transformation des produits miniers sur place est un processus non négociable pour l’État guinéen. « On ne va plus revenir en arrière, on va continuer d’aller de l’avant ».

Samuel Camara