Émergence – Le projet de construction du barrage hydroélectrique de Souapiti est entré dans une phase de lenteur depuis la déclaration du premier cas de Coronavirus en Guinée en mars dernier.
Les clés du barrages Souapiti seront-elles rendues cette année ? La question mérite bien son pesant d’or. D’autant plus que depuis bientôt deux mois, les équipes de Sinohydro, la compagnie chinoise en charge de la réalisation du barrage pour le compte de China Water Energy (CWE), travaillent à un rythme très bas.
Comme pour ne rien arranger, les employés guinéens ont tous été mis en chômage technique. Ils avaient pourtant reçu dans un premier temps l’ordre de rester sur le site du complexe hydroélectrique durant toute la période de la pandémie au risque de perdre leur emploi.
Mais depuis bientôt un mois, ces nationaux ont reçu des ingénieurs chinois la décision de quitter les lieux. Pour combien de temps ? Mystère. Il leur a été simplement été dit de rester à l’écoute. La décision concerne tous les employés guinéens présents sur le site du projet, apprend-on.
Beaucoup de travailleurs avec lesquels nous avons pu discuter craignent ainsi un licenciement massif avec pour raison principalement évoquée la sécurité du site et des employés.
Le projet hydroélectrique de Souapiti a été lancé en décembre 2015 pour une durée de quatre ans. D’un coût global de 1,3 milliard de dollars et financé sur le modèle de partenariat public-privé (85% par Exim Bank de Chine et 15% par l’Etat guinéen), Souapiti représente le projet phare du second quinquennat du président Alpha Condé. Sa capacité installée attendue est de 450 MW.
Samuel Camara