Emergence – Les travaux de reconstruction du pont de Kaporo, dans la commune de Ratoma, est le sujet au cœur des débats. Le dernier communiqué du ministère des travaux publics annonçant le calendrier de la réouverture de l’infrastructure à la circulation, fixé à partir du 15 juillet, contrairement au 6 juillet initialement prévu, renforce l’opinion dans sa conviction d’être la victime d’un jeux de poker menti.
Rien d’étonnant. En remontant l’histoire de l’attribution dudit contrat, on s’aperçoit que la procédure qualifiée de dupe ne démentit pas ce sentiment qu’a l’opinion.
L’entreprise adjudicataire, en l’occurrence Sacko construction et logistique, a acquis le marché il y a près de deux ans.
Selon nos sources, son offre qui est spéciale et qui attirait forcement, consistait à permettre la circulation pendant que les travaux se tiennent. Cela a naïvement amené les autorités à déroger au principe en vigueur dans le cadre des passations des marchés publics. L’entreprise bénéficiera donc à cet effet, d’un marché de gré à gré.
Le montant global du contrat s’élève à 3,7 milliards de Francs guinéens.
Aussitôt le contrat signé, une avance de démarrage estimée à 740 millions GNF, soit 20% du montant global, a été payée à l’entreprise contractante.
Pis, un décompte de 600 millions aurait été ensuite payé pour un total de 1,3 milliards de francs empochés par le partenaire, apprend-on.
Tout cela, sans que l’entreprise n’ait pu poser une petite pierre sur le chantier. Une première qui attire forcement des soupçons.
Pour justifier le retard dans le lancement des travaux, la main d’œuvre publique et l’entreprise, dans une entente troublante, invoque la présence de la maladie à Coronavirus qui a ainsi provoqué la fermeture des frontières.
Au finish, l’offre annoncée attrayante s’avèrerait un gros montage.
Emergence Mag