Emergence – Il y a deux mois, le gouvernement guinéen concoctait un Plan de riposte anti Covi-19, pour la période allant de Mai à Juillet.
Un plan présenté comme la solution pour atténuer le choc du marasme économique sur les populations et sauver le secteur privé d’une banqueroute, en raison de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus.
Aujourd’hui, ce plan n’est plus qu’un gros leurre.
Ce récapitulatif de bonnes intentions des autorités pour sauver des emplois, s’avère en réalité une grosse illusion pour ces entités qui devaient en bénéficier.
Une enquête menée par le magazine Emergence auprès des structures hôtelières et des PME de la place, révèle une mauvaise exécution du plan.
Ces hôtels presque tous vides et des PME presqu’à l’arrêt en ces moments de crise sanitaire, qui attendent toujours en vain l’aide annoncée par l’Etat, sont contraints d’envoyer en chômage technique, l’essentiel de leurs employés en vue de faire face à des charges fixes incompressibles.
Au niveau des autorités, on accuse des procédures administratives imputables au manque d’anticipation de ces ministres du pool financier du gouvernement.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, est celui qui essuie le plus de critiques.
Il lui est reproché de n’avoir pas permis la création d’un fonds de garantie qui doit recevoir les montants destinés à éponger les difficultés traversées par ces entreprises.
Ce fonds, il faut le préciser, est créé par le Président de la République sur proposition technique de l’ordonnateur principal du gouvernement.
On peut, par conséquent, déduire sans risque de se tromper, que le plan, dans sa première phase, ne peut être exécuté. Et tant pis pour les emplois qui vont être perdus.
On apprend par ailleurs, que cette situation dommageable aux performances de la gouvernance actuelle, en termes de créations d’emplois, pourrait couter à ces ministres mis à l’index, leurs places dans le gouvernement, à l’occasion du remaniement ministériel en perspective.
Emergence Mag