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Pétrole : le Sénégal dans le rang des producteurs pendant que la Guinée, avec 86 000 Km² de zone offshore, demeure encore dans l’incertitude

Les Sénégalais ont savouré ce mardi 11 juin le démarrage effectif de l’extraction du pétrole de leur sous-sol. C’est la compagnie australienne Woodsid qui a annoncé la nouvelle. Elle rassure avoir démarré en ce jour l’exploitation du gisement offshore de Sangomar situé au large de Dakar. Ce gisement contient du pétrole et du gaz et devrait produire entre 100.000 et 125.000 barils par jour, faisant ainsi entrer le Sénégal dans le cercle restreint de pays producteurs de pétrole.

A coup sûr, cette exploitation qui devrait apporter au pays des milliards de dollars va considérablement exploser son PIB et améliorer le niveau de vie des populations, à condition que les sources ne soient pas détournées pour d’autres fins.  Pour y parvenir, il a fallu pour le Sénégal forer autant de puits. Plus de 140 à 150 puits forés, à coup de milliards de dollars. Alors qu’en Guinée, on se contente de l’achat et de la vente du carburant, et conter sur les marges indues pour se remplir les poches en tuant tout espoir de voir le pays intégrer le cercle des producteurs de pétrole. Au sommet de l’Etat, du fait d’être porté sur   le gain facile qu’on peut avoir avec les marqueteurs, on fournit très peu d’efforts pour convaincre des multinationales du secteur à investis dans la recherche du pétrole.

Un ancien spécial nous apprend, qu’au visa des documents élaborés suite aux recherches qui ont été faites jusqu’ici, et dont la valeur desdits documents est d’à peu près 230 millions de dollars, la Guinée a plus de 86 000 Km² de zone offshore. Qu’elle dispose autant de réserve que le Nigéria qui est le premier pays producteur de pétrole en Afrique.

« Pour être pays producteur, il faut aller convaincre les grandes sociétés pétrolières. Ces sociétés ne viendront jamais d’elles-mêmes. Car à ce stade, elles n’ont aucun intérêt à ce que la Guinée parvienne à exploiter son champ, du fait qu’elles ont suffisamment investi ailleurs, et qu’il faut amortir l’investissement. C’est un peu comme le cas de Rio Tinto, qui a par contre gelé le Simandou pendant des dizaines d’années », explique le spécialiste.

Depuis les années 70 jusqu’à ce jour, la Guinée a réussi, clopin-clopant, à forer trois puits. Le premier c’est en 1977, sous la première République. Puis le deuxième a eu lieu dans les années 90, sous la deuxième République. Et le troisième entre 2011 et 2012, sous la troisième République. Chacun des régimes son puits, pourrait-on être tenté de résumer. Mais ces recherches ont été infructueuses.

Le début de l’exploitation du pétrole du Sénégal qui a commencé les recherches, quasiment, au même moment que la Guinée, devrait amener la Société nationale des pétroles à se surpasser. Inciter ses responsables à sortir du fonctionnement classique pour consacrer les efforts à la recherche. Pour cela, il faut pouvoir convaincre les multinationales évoluant dans le secteur à investir dans la recherche .

Sadikou