Emergence – En détention depuis avril pour détournement présumé de deniers publics, l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a bénéficié vendredi 2 décembre d’une ordonnance de mise en liberté provisoire de la Chambre d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières.
Cette mise en liberté est assortie du dépôt de 3 milliards de francs guinéens au trésor public au titre de cautionnement. La Chambre d’instruction de la CRIEF se fonde sur les articles 247 et 248 du Code de procédure pénale, avec cette précision que ce cautionnement garantit pour la somme d’un milliard de francs guinéens la représentation de Ibrahima Kassory Fofana à tous les actes de procédure et pour la somme de 2 milliards de francs guinéens, le paiement dans l’ordre suivant les frais avancés par la partie civile, les frais faits par la partie publique, des amendes et des restitutions et dommages-intérêts.
Mais ce n’est pas tout. L’ordonnance de mise en liberté de l’ancien et dernier premier ministre du régime Alpha Condé demande de respecter quelques mesures. Il devra par exemple se présenter au Greffier de la Chambre chaque mardi à 10 heures au plus tard, déposer au Greffe de la Chambre, dans un délai de 48h, à compter de la notification de l’ordonnance, tous les titres de voyage, notamment les passeports en cours de validité.
Aussi, Kassory devra informer de tout changement d’adresse et ne pas sortir des limites territoriales de Conakry sans autorisation préalable.
A rappeler que le procureur spécial près la cour répression des infractions économiques ne sait pas prononcé sur ce sujet malgré nos tentatives.
Daouda Yansané
