TRIBUNE – La géométrie des puissances mondiales bascule vers un nouveau monde multipolaire, dans lequel les nations fortes portent la croissance mondiale.
En Guinée Il nous faut en quelque sorte domestiquer la mondialisation. Ne soyons pas naïfs : le sujet de la diplomatie économique est aussi le terrain d’une lutte d’influence.
Comment la diplomatie publique guinéenne peut-elle utiliser le soft power guinéen pour faire progresser l’ordre du jour en matière de développement ?
Telle est la question clé à laquelle sont actuellement confrontés les décideurs guinéens , étant donné le temps et l’effort probablement nécessaires pour mettre en place des canaux de communication crédibles et effectifs entre La Guinée et les opinions Africaines, Européennes, Américaines , Asiatiques et vers le monde musulman dans son ensemble. Une question fondamentale, bien que peu débattue du moins en public, est de savoir quelle posture ou quelle politique la Guinée devrait adopter concernant la RTG et les autres médias privés.
Bien que la Guinée ait choisi une diplomatie non fructueuse. Une stratégie plus prometteuse pourrait être de développer des relations de coopération, et d’affecter en même temps des ressources significatives à la formation de journalistes aux questions internationales et de diplomatie, aux normes et aux pratiques professionnelles. Placements de programmes ou même programmation concertée pourraient aussi être envisagés, particulièrement lorsque l’on considère les conditions financières incertaines de beaucoup de ces chaînes.
La priorité à l’économie fait aujourd’hui consensus. Pour autant, l’économie ne saurait être le seul horizon de notre diplomatie. Car c’est la grandeur de notre pays sur la scène internationale que de porter une parole qui dépasse le cercle strict de ses intérêts propres. La Guinée doit avoir une diplomatie à vocation globale.
Par Aboubacar DIABY