A la faveur de la célébration de l’an 61 de la monnaie guinéenne, le gouverneur de la banque centrale avait annoncé la mise en circulation de deux nouvelles coupures de monnaie.
Aujourd’hui, c’est chose faite. Ces nouvelles coupures concernent les billets de 10 000 et de 2 000 francs guinéens. Seulement voilà, les nouveaux billets de 2 000 ont une ressemblance très poussée avec les billets de 20 000 de par leur couleur et même leur dimension au point que dans le secteur informel, bien des gens les confondent dans les transactions commerciales et financières comme le montre le panel de notre reporter sur le terrain :
Mafoudia Camara est vendeuse d’essence au marché de Bonfing (du nom du quartier qui abrite ledit marché) dans la commune de Matam. Voici son témoignage : « Je pratique cette activité génératrice de revenus, depuis longtemps mais c’est la 1ere fois que cela m’arrive, de confondre le billet de 2.000 à celui de 20.000 francs guinéens. Un chauffeur de taxi m’avait remis une nuit, un billet de 2.000 francs guinéens pour deux litres d’essence alors que 2 litres d’essence coutent 20.000 francs guinéens. Mais c’est seulement le lendemain que je me suis rendue compte que c’est un billet de 2.000 au lieu de 20 000. Ces coupures ont la même dimension, comment une femme âgée et illettrée comme moi peut s’en rendre compte, s’interroge –t-elle ? ».
Pourtant, il y a bien une différence entre les deux billets. Cette différence s’observe au niveau des photos se trouvant sur chacun des deux billets. C’est la photo d’une femme qui se trouve sur le billet de 20 000 tandis que c’est la photo d’un homme qu’il y a sur le billet de 2 000.
Mariama Dioudé Diallo
