Émergence – La Société Guinéenne du Patrimoine Minier, ou Soguipami, était aux premières loges du forum Investing in African Mining Indaba tenu cette année du 3 au 6 février, à Cape Town, en Afrique du Sud. Entre panels de haut niveau et discussions avec des investisseurs intéressés par le secteur minier guinéen, son Directeur général Aboubacar Kagbè Touré a multiplié des contacts stratégiques.
Faut-il rappeler d’entrée que la Guinée était fortement représentée à ce rendez-vous annuel de tout le gotha de l’industrie minière mondiale. Conduite par le ministre Directeur de cabinet de la Présidence de la République, Djiba Diakité, la délégation guinéenne comprenait les ministres des Mines et de l’Environnement et le patron de la SOGUIPAMI.
Les informations obtenues par Emergence soutiennent que cette délégation de haut niveau a animé un panel autour de “Simandou 2040”, le programme de développement impulsé par le président de la République, Général Mamadi Doumbouya, et qui repose sur cinq piliers à savoir l’agriculture, l’éducation et la culture, les infrastructures, l’économie et les finances et la santé.
Un second panel intitulé “Guinée: une destination attractive pour les investissements” a aussi permis à la délégation guinéenne de présenter les réformes et les opportunités d’investissements qu’offre le pays aussi bien dans les mines que dans d’autres secteurs.
A cette tribune idéale, le directeur général de la Soguipami, n’a pas manqué de rappeler le rôle stratégique de son institution dans la gestion du patrimoine minier guinéen, mais aussi et surtout dans la maximisation des revenus de l’Etat. Aboubacar Kagbè Touré a notamment développé devant les investisseurs, l’approche proactive de la société publique qu’il dirige en matière de gestion des actifs miniers , de leur rentabilité, gage de la maximisation des revenus de l’État. Il a aussi parlé de la position de la société publique en tant que porte d’entrée des investisseurs miniers à travers le développement de projets stratégiques structurants et son rôle en tant que garant de la commercialisation de la participation de 15 % des parts de l’État dans la production des sociétés minières et du transport de 50 % via la GUITRAM, apprend-on.
“Cette session a attiré l’attention de nombreux investisseurs et entreprises minières internationales, témoignant de l’attractivité croissante du projet Simandou”, indiquent nos informations.
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Depuis sa création en 2011, la Société Guinéenne du Patrimoine Minier assure la gestion des participations de l’Etat dans les sociétés minières et les sociétés industrielles. En outre, elle participe à la recherche minière par la détention seule ou en partenariat de permis de recherche minière à des fins promotionnelles et procède à la commercialisation des produits miniers revenant à l’Etat dans le cadre de l’exercice des droits de commercialisation de l’Etat.
Elle a réalisé un total bilan de 159,32 milliards de francs guinéens en 2024. Son Conseil d’administration qui s’est réuni en session ordinaire courant janvier a approuvé le versement de 75 milliards de francs guinéens de dividendes à l’Etat, seul actionnaire.
Le bras de l’Etat guinéen dans le secteur minier projette de contribuer au budget national à hauteur de 103,7 milliards de francs guinéens cette année.
Autant d’efforts et de preuves de transparence dans la gestion qui amené, fin décembre, le Conseil National de la Transition à féliciter la Soguipami pour « son engagement exemplaire à s’acquitter régulièrement de ses obligations financières envers l’État ».
Samuel Camara
