Le milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz n’en a pas fini avec les déboires judiciaires. A Genèse, il doit répondre des chefs d’accusation de corruption et de paiement de pots-de-vin à une des épouses du président Lansana Conté pour obtenir les Blocs 1 et 2 de Simandou.
La justice suisse accuse le magnat d’avoir versé l’équivalent de 10 millions de dollars de pots-de-vin. Ce que le principal accusé nie naturellement.
Le procureur de Genève Claudio Mascotto a surpris le monde lundi en soulevant cette affaire dans laquelle Beny Steinmetz risque jusqu’à 10 ans de prison.
La Guinée, à l’origine de l’accusation il y a plus de cinq ans, a trouvé en février un accord avec l’homme d’affaire dans lequel Conakry renonce à ses accusations de corruption. Steinmetz à son tour abandonnait ses prétentions sur Simandou, mettant fin au gel d’une partie du plus grand grand gisement de minerai de fer non exploité au monde.
Comme suite de cette entente elle aussi survenue à la surprise générale, le gouvernement guinéen a lancé en juillet un appel d’offre international pour l’attribution des blocs 1 et 2.
Le camp Steinmetz s’incruste dans cette brèche et accuse le procureur Mascotto d’instrumentaliser le dossier pour faire son autopromotion.
« La Guinée elle-même a admis que personne n’a été corrompue », a fait savoir son avocat Marc Bonnant.
Par Samuel Camara
