Emergence – Durant cette transition, Moussa Magassouba compte imprimer sa marque au département des Mines et de la Géologie en vue de la maximisation des recettes et l’amélioration de l’environnement de travail pour les cadres. C’est dans cette optique que le ministère des Mines et de la Géologie organise du 10 au 11 juillet à Conakry, un atelier de présentation des rôles et obligations du Laboratoire national de la géologie.
Au palais du peuple de Conakry où les échanges se déroulent depuis lundi matin, cadres du département en charge des mines, responsables des sociétés minières, acteurs de la société civile, partenaires techniques et financiers ont tous répondu à l’appel de l’Etat guinéen.
A l’ouverture des travaux, Odia Magassouba, directrice générale du Laboratoire national de la géologie a indiqué que la tenue de l’atelier est le fruit des efforts des autorités de la transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya. Et que la rencontre suscite un grand espoir pour l’industrie minière guinéenne en particulier et pour tout le pays, en général.
En effet, a-t-elle souligné, avec le développement considérable du domaine des mines, il est plus que jamais urgent de mettre l’ensemble des mécanismes de gouvernance ou de gestion dans le secteur. « S’inscrivant dans cette logique de gouvernance impulsée par le gouvernement de la transition, au Laboratoire national de la géologie, nous avons pris des engagements d’amorcer des actions allant dans le sens de la modernisation des équipements et la qualification du personnel. A Ce niveau, je voudrais faire une mention spéciale à mes deux ministères de tutelle qui, sans leurs accompagnements, nous ne pourrions à date, obtenir de façon graduelle les équipements de pointe nous permettant, avec efficacité et aptitude, de répondre aux attentes combien exigeantes de l’Etat et de nos partenaires client », a dit madame Magassouba.
La directrice générale du Laboratoire national de la géologie a mentionné qu’à travers cet atelier, sa direction veut ardemment créer un cadre idéal d’échanges sans tabou et de partage. « Il permettra au Laboratoire de connaître sa raison d’être et ses compétences d’où le thème : ‘’Rôles et obligations’’ ».
Pour le gouvernement guinéen, cette démarche du Laboratoire national de la géologie constitue sans nul doute le succès qui couronne les réformes engagées au département des Mines.
Le ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba a dit que la Guinée n’avait de laboratoire national des mines capables de déterminer la quantité de sa bauxite exportée.
La donne a changé depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir. Le ministre Magassouba a assuré la Guinée a réussi à doter ce laboratoire d’équipements de dernière génération.
« Malheureusement, c’est le premier jour sinon on devrait faire cette présentation au Laboratoire national de la géologie pour permettre à Monsieur le premier ministre, mes collègues membres du gouvernement et les hauts cadres de voir ces équipements dont on parle. Ce sont des équipes de pointe. Vous ne trouverez nulle part ailleurs ce que nous avons ici en termes de modernité », a-t-il précisé, en s’adressant au Premier ministre, aux membres du gouvernement et à toute l’assistance.
Cette révolution que connait le Laboratoire national de la géologie est aussi le résultat de la célérité avec laquelle le ministère de l’Economie a fait face à la requête sur du département des mines. « Excellent Monsieur le Premier ministre, votre gouvernement doit se féliciter d’une chose. Comme madame la directrice vient de dire, le secteur minier est en train de se redynamiser. La part qui revient à l’Etat est en train d’être acquise ».
Avant d’ajouter que cet atelier à deux objectifs. Le premier consiste à présenter le Laboratoire national de la géologie à l’opinion nationale et internationale. « Pour la plupart cette édifice est peu ou mal connu. Mais en réalité il n’y a pas de secteur minier sans laboratoire national de la géologie qui permet d’analyser les échantillons et déterminer la qualité. Aujourd’hui aucun bateau minéralier ne sort du territoire national sans que la quantité ne soit déterminée. Cela est une fierté au niveau national.»
Vu l’importance du rôle que joue le laboratoire national de la géologie, le ministre a formulé une doléance auprès du Premier ministre. « Le Laboratoire national de la géologie joue un grand rôle dans la mobilisation des recettes minières. Aujourd’hui le Laboratoire dont madame la directrice parle à une capacité très limitée et ne peut canaliser qu’une centaine d’échantillons tandis que la Guinée a besoin d’un Laboratoire de standing international qui peut canaliser jusqu’à 1000 échantillons par jour ».
Présidant la cérémonie d’ouverture, le Chef du gouvernement Dr Bernard Goumou a réaffirmé la détermination du Président de la République et de son gouvernement à doter la Guinée des outils et normes permettant de connaître la quantité et la qualité extraite de ses ressources minières.
Pour lui, il est paradoxal que la Guinée soit qualifiée de scandale géologique alors que c’est au mois de juillet de cette année qu’elle a quitté le statut de pays à faible revenu pour pays à revenu intermédiaire. « A la prise du pouvoir le 5 septembre, on ne savait pas exactement la quantité de bauxite non seulement extraite, mais également exporté. Si on ne connait pas la quantité ce n’est pas la peine de connaitre les différentes teneurs et la composante de ce minerai », dit le Premier ministre à titre illustratif.
Sur ce, il a réitéré l’engagement de son gouvernement pour le développement du secteur minier guinéen qui constitue l’un des piliers de l’économie du pays.
A rappeler que durant ces deux jours, les panélistes tiendront des exposées sur les thèmes qui sont : l’obligation liée à l’analyse des échantillons par le laboratoire national de la géologie, l’analyse des conditions d’exercice des Laboratoires sous-traitant en Guinée et l’analyse d’impact fait par le Laboratoire national sur les recettes minières, la place du laboratoire national de la géologie dans le cadrage prix de référence de la bauxite, la place du laboratoire national dans le calcul des taxes minières, place du laboratoire national dans l’industrie minière et la place du laboratoire national comme interface entre l’Etat et les société minières.
Daouda Yansané