Emergence – Dans un communiqué conjoint signé par les ministres de l’Administration du territoire, l’Environnement et Mines, le gouvernement a lancé un ultimatum aux exploitants artisanaux de l’or et du diamant qui continuent d’opérer sur le territoire national alors même que ces activités sont suspendues depuis le 1er juin.
Les trois ministres ont signifié dans leur communiqué conjoint que ces exploitants récalcitrants ont jusqu’au 30 juin 2024 à minuit pour « libérer totalement tous les sites d’exploitation ».
Selon les autorités de la Transition, la fermeture temporaire des mines artisanales vise « à prévenir le travail des enfants mineurs, le trafic humain et les pratiques assimilées, à réduire l’impact négatif de l’exploitation artisanale de l’or et du diamant sur l’environnement en interdisant l’utilisation de produits chimiques tels que le mercure et le cyanure, en réhabilitant les sites d’orpaillage dégradés et en encadrant les activités de dragage pour préserver les cours d’eau. »
Elle a également pour objectif d’encadrer le travail des enfants dans l’exploitation artisanale de l’or et du diamant, d’accompagner les exploitants artisanaux vers une exploitation semi-industrielle, et de lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et d’autres activités illicites.
Le gouvernement a précisé que l’autorisation de reprise des activités sera communiquée par les ministres en charge de l’administration du territoire, des mines et de l’environnement.
Les autorités administratives, judiciaires en collaboration avec les forces de défense et de sécurité sont chargées de veiller à l’application stricte de ces mesures.
« Une réquisition sera prise à cet effet conformément à la loi portant sur le maintien de l’ordre public en République de Guinée. Toute violence de ces mesures d’interdiction sera sanctionnée conformément à la loi en vigueur en République de Guinée », préviennent les trois ministres.
Daouda Yansané