Emergence – Le syndicat des travailleurs de la compagnie minière CDM-Chine rencontre ce lundi des représentants des ministères des Mines et du travail dans ce qui s’apparente à un dernier round des pourparlers avant la grève générale illimitée.
Si rien n’est fait pour parvenir à un accord entre la direction générale de la société minière et les représentants des employés, la grève qui prend effet à compter de ce lundi à minuit est inévitable, a indiqué un représentant syndical joint par Emergence Mag. « Nous nous apprêtons à rallier le département des mines où les discussions vont se poursuivre aujourd’hui », a dit notre interlocuteur sans trop de détails.
Dans un préavis de grève datant du 11 octobre, les travailleurs menaçaient de lancer une grève générale illimitée à compter de lundi 25 octobre pour exiger une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Ils exigeaient entre autre l’augmentation du salaire de base de 300%, le relèvement des primes de travail et d’indemnités de 150% et le relèvement de la prime de repas journalier à 50 000 francs guinéens. Aussi, ils appelaient à l’élaboration d’une nouvelle grille salariale devant prendre en compte une prime de production annuelle de 4 millions de francs guinéens et l’instauration de la prime d’horaire de 200 000 francs guinéens.
Il faut rappeler que CDM – Chine exploite des plateaux de bauxite à Télimélé et à Boffa. La compagnie a exporté 5,9 millions de tonnes en 2020 et 1,3 million de tonnes au second trimestre de l’année en cours, selon les statistiques du ministère des Mines et de la Géologie.
La convention de base de la société prévoit la construction d’une mine de bauxite de 10 millions de tonnes par an, la construction d’une usine d’alumine de capacité annuelle estimée à 1,2 million de tonnes ainsi que la réalisation d’un port, des centrales énergétiques et un chemin de fer.
Samuel Camara